Cette campagne passe par la prise de deux photos: une à l’œil nu et l’autre à 3 millimètres sous la peau, à l’aide du Photomaton UV.
«Nous avons fait des photos avec 128 étudiants au Centre horticole, une clientèle cible puisqu’elle œuvre à l’extérieur, rapporte Louise Préfontaine, agente aux services à la communauté de la SCC, ajoutant que c’était la deuxième année qu’on visitait l’établissement. La grande majorité était des hommes et ils ont posé beaucoup de questions. Nous leur avons parlé notamment de mettre de la crème même en hiver, parce que le reflet du soleil sur la neige, c’est comme être sur le bord de l’eau l’été.»
Au Collège Laval, 304 personnes, élèves et professeurs, ont expérimenté le Photomaton UV. «À cette école, les jeunes avaient peur qu’on leur diagnostique un cancer de la peau, mais nous ne sommes pas là pour ça. Nous ne sommes pas des médecins. Autant au Centre horticole qu’au Collège Laval, les gens ont été impressionnés par la photo faite avec le Photomaton.»
Mme Préfontaine souligne que les jeunes sont de plus en plus sensibilisés au cancer de la peau, malgré quelques «cas de résistance».
Dommages permanents
Dans tous les endroits visités, on insiste sur la permanence des dommages à la peau par le soleil. «On en profite aussi pour aborder les mythes et réalités. Par exemple, on explique qu’on ne naît pas avec des grains de beauté ou des taches de rousseur. C’est une conséquence du soleil sur la peau. Également, on fait comprendre qu’un teint bronzé n’est pas signe de santé, mais plutôt d’une peau endommagée», mentionne Mme Préfontaine.
Dans les autres messages véhiculés, on rappelle qu’il n’y a aucune façon sécuritaire de bronzer et que les risques de cancer de la peau peuvent être écartés en se protégeant du soleil et en évitant les lits de bronzage.
Une quarantaine de visites
En province, la SCC visitera plus de 45 établissements scolaires, allant de du secondaire au collégial, dans le cadre de sa quatrième campagne de sensibilisation sur les dangers du bronzage auprès des 15-24 ans.
Depuis le début, 32 000 photos ont été prises et quelque 100 000 jeunes ont été rencontrés. Cette initiative de la SCC est importante lorsqu’on apprend que le cancer de la peau est le plus courant d’un océan à l’autre, le nombre de cas de mélanome ayant plus que doublé en 27 ans.
Dans un communiqué, l’organisme indique que le mélanome «se situe au 3e rang des cancers les plus fréquents chez les jeunes filles de 15 à 29 ans au Québec», alors qu’il occupe la 4e position pour les jeunes hommes.