Moment fort de ce grand rassemblement, le témoignage inspiré et très inspirant de Camille Chai, aujourd’hui âgée de 27 ans, née sans bras gauche ni jambe gauche.
«Vous avez toujours été là pour moi depuis que je suis toute petite, a-t-elle lancé en s’adressant à l’Association des Amputés de guerre. Aujourd’hui, c’est moi qui a envie d’être là pour vous, pour mes p’tits frères et p’tites sœurs.»
Membre de l’équipe nationale d’escrime paralympique, un sport qu’elle pratique depuis seulement un an, Camille Chai a levé le voile sur une partie de sa vie et expliqué, entre autres, comment elle a réussi à surmonter les défis découlant de sa double amputation congénitale.
Humour
Outre l’amour inconditionnel, l’attitude positive et les encouragements de ses parents, l’humour a toujours été un élément facilitateur dans l’acceptation de son handicap.
«Dans ma famille, quand on rencontre des gens pour la première fois, ma petite sœur me présente comme… sa demi-sœur», confie-t-elle en déclenchant les éclats de rire dans la salle.
Elle raconte également avec beaucoup d’amusement cette anecdote lorsque, petite, elle avait couru l’Halloween déguisée en petit chaperon rouge. «Sauf qu’à cette époque, j’avais un crochet en métal comme prothèse de bras», indique celle qui ne se gênait pas pour rappeler à l’ordre ceux qui la confondaient avec le Capitaine Crochet.
Plus vieille, aux glissades d’eau, pour des raisons de sécurité dans le toboggan en spiral, elle n’avait aucun malaise à retirer sa prothèse de jambe et la larguer devant elle. «J’adorais ce genre de situation et la réaction des gens en voyant la prothèse flotter dans le bassin.»
Sports
Sa différence ne l’a jamais réduite à l’inactivité.
De retour depuis quelques jours de la Pologne, où elle participait à une épreuve de la Coupe du Monde d’escrime, Camille Chai s’entraîne en vue d’un imminent triathlon par équipe, où elle sera au guidon du vélo.
«Ça me procure une sensation de liberté», dit-elle à propos du cyclisme.
Quant à l’escrime, elle explique qu’il y a quelque chose de très symbolique dans la pratique de cette discipline qui l’amène à se dépasser.
«Au moment de prendre place dans le fauteuil [roulant], on doit enlever toutes nos prothèses. On se retrouve dans notre état le plus vulnérable, nos différences complètement mises à nu pour aller se battre.»
Gare à la surprotection!
Aussi, la jeune conférencière n’a pas manqué de mettre en garde les parents contre la surprotection de leur enfant.
Malgré les regards désapprobateurs et les insultes qu’ils subissaient, ses parents se sont toujours gardés de l’aider à se relever lorsqu’elle tombait.
«On a appris à ne pas donner d’importance ni de pouvoir au regard des autres sur notre vie. Ça m’a permis d’acquérir une certaine indépendance et autonomie. Ça forge aussi le caractère».
Native de Duvernay, la jeune femme qui a fréquenté l’école primaire Charles-Perreault et le Collège Laval a rappelé aux enfants amputés qu’ils étaient tous des battants.
«J’espère que vous êtes fiers de vivre cette expérience-là qui n’est pas toujours facile, mais très, très riche. J’ai envie de vous dire, mes frères et sœurs: « Soyez fiers de votre handicap, de votre différence. C’est votre force et ce qui vous rend unique »».
Puis, avant de terminer son allocution, elle s’est tournée vers les parents dont elle a aussi souligné le courage: «Êtes-vous conscients de la chance que vous avez d’être les parents de tous ces beaux vainqueurs là?»
Moment fort de ce grand rassemblement, le témoignage inspiré et très inspirant de Camille Chai, aujourd’hui âgée de 27 ans, née sans bras gauche ni jambe gauche.
«Vous avez toujours été là pour moi depuis que je suis toute petite, a-t-elle lancé en s’adressant à l’Association des Amputés de guerre. Aujourd’hui, c’est moi qui a envie d’être là pour vous, pour mes p’tits frères et p’tites sœurs.»
Membre de l’équipe nationale d’escrime paralympique, un sport qu’elle pratique depuis seulement un an, Camille Chai a levé le voile sur une partie de sa vie et expliqué, entre autres, comment elle a réussi à surmonter les défis découlant de sa double amputation congénitale.
Humour
Outre l’amour inconditionnel, l’attitude positive et les encouragements de ses parents, l’humour a toujours été un élément facilitateur dans l’acceptation de son handicap.
«Dans ma famille, quand on rencontre des gens pour la première fois, ma petite sœur me présente comme… sa demi-sœur», confie-t-elle en déclenchant les éclats de rire dans la salle.
Elle raconte également avec beaucoup d’amusement cette anecdote lorsque, petite, elle avait couru l’Halloween déguisée en petit chaperon rouge. «Sauf qu’à cette époque, j’avais un crochet en métal comme prothèse de bras», indique celle qui ne se gênait pas pour rappeler à l’ordre ceux qui la confondaient avec le Capitaine Crochet.
Plus vieille, aux glissades d’eau, pour des raisons de sécurité dans le toboggan en spiral, elle n’avait aucun malaise à retirer sa prothèse de jambe et la larguer devant elle. «J’adorais ce genre de situation et la réaction des gens en voyant la prothèse flotter dans le bassin.»
Sports
Sa différence ne l’a jamais réduite à l’inactivité.
De retour depuis quelques jours de la Pologne, où elle participait à une épreuve de la Coupe du Monde d’escrime, Camille Chai s’entraîne en vue d’un imminent triathlon par équipe, où elle sera au guidon du vélo.
«Ça me procure une sensation de liberté», dit-elle à propos du cyclisme.
Quant à l’escrime, elle explique qu’il y a quelque chose de très symbolique dans la pratique de cette discipline qui l’amène à se dépasser.
«Au moment de prendre place dans le fauteuil [roulant], on doit enlever toutes nos prothèses. On se retrouve dans notre état le plus vulnérable, nos différences complètement mises à nu pour aller se battre.»
Gare à la surprotection!
Aussi, la jeune conférencière n’a pas manqué de mettre en garde les parents contre la surprotection de leur enfant.
Malgré les regards désapprobateurs et les insultes qu’ils subissaient, ses parents se sont toujours gardés de l’aider à se relever lorsqu’elle tombait.
«On a appris à ne pas donner d’importance ni de pouvoir au regard des autres sur notre vie. Ça m’a permis d’acquérir une certaine indépendance et autonomie. Ça forge aussi le caractère».
Native de Duvernay, la jeune femme qui a fréquenté l’école primaire Charles-Perreault et le Collège Laval a rappelé aux enfants amputés qu’ils étaient tous des battants.
«J’espère que vous êtes fiers de vivre cette expérience-là qui n’est pas toujours facile, mais très, très riche. J’ai envie de vous dire, mes frères et sœurs: « Soyez fiers de votre handicap, de votre différence. C’est votre force et ce qui vous rend unique »».
Puis, avant de terminer son allocution, elle s’est tournée vers les parents dont elle a aussi souligné le courage: «Êtes-vous conscients de la chance que vous avez d’être les parents de tous ces beaux vainqueurs là?»