En 1943, tout juste adulte, Alymas s’est fait recruté par l’armée canadienne.
«Mon père s’était caché pendant la Première Guerre mondiale, a-t-il expliqué. Il m’a seulement dit de ne pas faire comme lui, car c’était une existence trop difficile. Il fallait couper les ponts avec tout le monde, même les voisins.»
Le jeune homme n’y allait pas de plein gré et il ne voulait pas aller au front. Fort d’une formation en électricité à l’École technique de Montréal, il s’est engagé dans les forces aériennes.
«Malheureusement, on n’avait besoin que de mécaniciens pour les moteurs, a mentionné le nonagénaire. Je n’y connaissais rien, mais on m’a dit que j’allais apprendre.»
Pour 1,30 $ par jour, il a réparé les moteurs d’avions comme le Harvard 4 du North American Airlines. À cette époque, beaucoup de pilotes du Commowealth recevaient un entraînement aux nombreux aéroports du Canada.
«On avait parfois la chance de monter dans l’avion pour 75 sous de plus», s’est rappelé Alymas Trottier.
Après l’atterrissage d’une de ses sorties particulièrement acrobatique, un pilote lui a fait remarqué qu’une grande craque était présente sur l’aile de l’avion. Cela aurait pu être son dernier vol.
Le lavallois a ensuite été déplacé en Alberta, puis au Manitoba et à Winnipeg pour défaire les stations après la guerre.
Avant la guerre
À la mention du Courrier Laval, un souvenir est apparu dans la mémoire du vétéran. «Quand j’étais jeune, dans les années 40, j’ai le souvenir d’avoir aidé pour la livraison d’une des premières éditions du journal, dans Sainte-Dorothée.»
Premier de huit enfants, Alymas Trottier n’a pas toujours eu ce nom. Au moment de son baptême, son père avais décidé de l’appeler Limas.
«Ma mère trouvait ce nom incomplet et voulait y ajouter un petit quelque chose», a-t-il ajouté.
Limas est donc devenu Olimas, puis Alymas sur les documents officiels.
Étudiant au Collège André-Grasset en études classiques, il s’est ensuite dirigé à l’École technique de Montréal.
«Blind date»
Au retour de la guerre, Alymas a retrouvé sa passion pour l’électricité dans un magasin d’enseignes lumineuses. Il a ensuite étudié, puis enseigné, un terme, dans une école spécialisée.
En 1947, l’abbé Gauthier, un ami de longue date, l’a invité à un mariage pour lui présenter l’une des sœurs du marié.
«C’était comme une blind date, je ne savais pas qui j’allais voir, s’est souvenu Alymas. Je regardais toutes les filles qui entraient.»
Toujours très allumé et avec une mémoire phénoménale, il se souvient de la robe jaune que portait Georgette lors de leur rencontre. Pendant leur première marche, le jeune homme savait déjà ce qu’il voulait.
«Dans un an, ce pourrait être notre tour de se marier», a-t-il dit.
La jeune femme était plus indépendante. «Je lui disais toujours de me rappeler la semaine prochaine», a complété Georgette Larrivée.
L’année d’après, ils ont célébré leur mariage.
En mai, pour leurs noces de platine, le couple s’est rendu au Centre Laval pour acheter un jonc.
Promesse
Le couple a eu trois enfants, Christine, Denis et Gaétan. Le dernier du trio était le fruit d’une promesse. Après deux accouchements difficiles, le couple n’était pas certain de vouloir un autre enfant.
«Notre fils Denis avait moins d’un an et il était très malade, a expliqué le vétéran. Dans ce temps-là, les gens qui souhaitaient des miracles allaient à l’oratoire Saint-Joseph.»
Le frère André, décédé plusieurs années auparavant, avait la réputation de faciliter les miracles. Le couple s’est donc rendu à l’oratoire et a promis d’avoir un troisième enfant si leur fils Denis guérissait.
Un an plus tard, un Denis en santé avait un jeune frère du nom de Gaétan.
Gaétan a plus tard travaillé pour les arcades du Parc Belmont. Son père avait occupé le même poste bien avant. Les deux ne l’ont appris que bien plus tard, lors d’une conversation.
Alymas Trottier célébrera ses 94 ans le 28 juin.
En 1943, tout juste adulte, Alymas s’est fait recruté par l’armée canadienne.
«Mon père s’était caché pendant la Première Guerre mondiale, a-t-il expliqué. Il m’a seulement dit de ne pas faire comme lui, car c’était une existence trop difficile. Il fallait couper les ponts avec tout le monde, même les voisins.»
Le jeune homme n’y allait pas de plein gré et il ne voulait pas aller au front. Fort d’une formation en électricité à l’École technique de Montréal, il s’est engagé dans les forces aériennes.
«Malheureusement, on n’avait besoin que de mécaniciens pour les moteurs, a mentionné le nonagénaire. Je n’y connaissais rien, mais on m’a dit que j’allais apprendre.»
Pour 1,30 $ par jour, il a réparé les moteurs d’avions comme le Harvard 4 du North American Airlines. À cette époque, beaucoup de pilotes du Commowealth recevaient un entraînement aux nombreux aéroports du Canada.
«On avait parfois la chance de monter dans l’avion pour 75 sous de plus», s’est rappelé Alymas Trottier.
Après l’atterrissage d’une de ses sorties particulièrement acrobatique, un pilote lui a fait remarqué qu’une grande craque était présente sur l’aile de l’avion. Cela aurait pu être son dernier vol.
Le lavallois a ensuite été déplacé en Alberta, puis au Manitoba et à Winnipeg pour défaire les stations après la guerre.
Avant la guerre
À la mention du Courrier Laval, un souvenir est apparu dans la mémoire du vétéran. «Quand j’étais jeune, dans les années 40, j’ai le souvenir d’avoir aidé pour la livraison d’une des premières éditions du journal, dans Sainte-Dorothée.»
Premier de huit enfants, Alymas Trottier n’a pas toujours eu ce nom. Au moment de son baptême, son père avais décidé de l’appeler Limas.
«Ma mère trouvait ce nom incomplet et voulait y ajouter un petit quelque chose», a-t-il ajouté.
Limas est donc devenu Olimas, puis Alymas sur les documents officiels.
Étudiant au Collège André-Grasset en études classiques, il s’est ensuite dirigé à l’École technique de Montréal.
«Blind date»
Au retour de la guerre, Alymas a retrouvé sa passion pour l’électricité dans un magasin d’enseignes lumineuses. Il a ensuite étudié, puis enseigné, un terme, dans une école spécialisée.
En 1947, l’abbé Gauthier, un ami de longue date, l’a invité à un mariage pour lui présenter l’une des sœurs du marié.
«C’était comme une blind date, je ne savais pas qui j’allais voir, s’est souvenu Alymas. Je regardais toutes les filles qui entraient.»
Toujours très allumé et avec une mémoire phénoménale, il se souvient de la robe jaune que portait Georgette lors de leur rencontre. Pendant leur première marche, le jeune homme savait déjà ce qu’il voulait.
«Dans un an, ce pourrait être notre tour de se marier», a-t-il dit.
La jeune femme était plus indépendante. «Je lui disais toujours de me rappeler la semaine prochaine», a complété Georgette Larrivée.
L’année d’après, ils ont célébré leur mariage.
En mai, pour leurs noces de platine, le couple s’est rendu au Centre Laval pour acheter un jonc.
Promesse
Le couple a eu trois enfants, Christine, Denis et Gaétan. Le dernier du trio était le fruit d’une promesse. Après deux accouchements difficiles, le couple n’était pas certain de vouloir un autre enfant.
«Notre fils Denis avait moins d’un an et il était très malade, a expliqué le vétéran. Dans ce temps-là, les gens qui souhaitaient des miracles allaient à l’oratoire Saint-Joseph.»
Le frère André, décédé plusieurs années auparavant, avait la réputation de faciliter les miracles. Le couple s’est donc rendu à l’oratoire et a promis d’avoir un troisième enfant si leur fils Denis guérissait.
Un an plus tard, un Denis en santé avait un jeune frère du nom de Gaétan.
Gaétan a plus tard travaillé pour les arcades du Parc Belmont. Son père avait occupé le même poste bien avant. Les deux ne l’ont appris que bien plus tard, lors d’une conversation.
Alymas Trottier célébrera ses 94 ans le 28 juin.