Alors que des rumeurs laissaient entendre un reconfinement du secteur industriel québécois, la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) proposait quelques heures avant le très attendu point de presse du premier ministre François Legault, le 6 janvier, des solutions de rechange afin que l’économie puisse continue à tourner, tout en minimisant les risques pour la santé.
«Une grande majorité d’usines n’a pas eu de problèmes avec la COVID-19 en appliquant un protocole de prévention strict. Il faudrait renforcer les contrôles et prévoir des amendes dissuasives pour les quelques employeurs moins sérieux», faisait valoir Louis Bégin, président de la FIM–CSN.
Des congés COVID-19 payés
Une autre mesure pourrait minimiser les risques de transmission du virus.
«Il serait également temps que toutes les travailleuses et tous les travailleurs des usines du Québec aient accès à des congés payés lors des isolements préventifs en attente du résultat d’un test COVID-19, poursuivait M. Bégin. Sans ces congés payés, des travailleurs peuvent parfois décider de rentrer à l’usine pour pouvoir continuer à mettre du pain sur la table de leur famille, alors qu’ils présentent pourtant de légers symptômes».
Fermetures d’usines
Louis Bégin rappelle que la COVID-19 a fragilisé certains secteurs industriels. Il déplore notamment l’annonce de la fermeture prochaine de l’usine Kruger de Bromptonville et, plus récemment, celle de Cascades, à Laval, qui produit des serviettes de table destinées au marché hôtelier et de la restauration. «Un 2e confinement risque de provoquer de nouvelles fermetures définitives», craint le président de la FIM–CSN.
La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble près de 30 000 travailleurs réunis au sein de 320 syndicats à travers la province. (S.ST-A)