Domenic La Schiazza, un des quatre administrateurs de la société à la tête du projet Rosa Nova, affirme que le développement n’a «aucun impact» sur l’environnement.
Il en veut pour preuve deux rapports produits par des firmes de génie, qu’il aurait déposés au ministère de l’Environnement, du Développement durable, de la Faune et des Parcs (MDDEFP) en 2012.
«Le lot n’avait aucune valeur biologique; on n’y recensait aucune espèce rare», mentionne-t-il, tout en ajoutant qu’une seconde étude démontre que la rivière des Mille-Îles, qui coule à 600 mètres du site, n’est aucunement affectée par le projet.
Au Ministère, le directeur régional pour le Centre de contrôle environnemental de Montréal, Laval, Lanaudière et Laurentides confirme que le chantier n’est pas situé en milieu humide. «Il n’y a aucun marais, marécage, ni tourbière à cet endroit», fait part Luc St-Martin.
Fondations à étanchéifier
Depuis l’hiver, sur le site, on pompe l’eau pour abaisser le niveau de la nappe souterraine de manière à faciliter l’exécution des travaux.
Cette mesure est justifiée par l’aménagement d’un stationnement intérieur de deux niveaux en dessous de ce qui deviendra l’entrée principale, qui reliera les deux tours du projet.
«Avant de couler la dalle, on doit rendre les lieux le plus sec possible pour mettre une membrane afin de protéger le bâtiment contre toute infiltration d’eau dans le futur», informe M. La Schiazza.
Il précise que l’eau ainsi pompée est d’abord rejetée dans le réseau pluvial, puis se déverse dans quatre des lacs du Club golf Sainte-Rose avant de retourner à la rivière. «Le cercle est fermé; on n’enlève rien à l’environnement», insiste l’homme d’affaires.
Ce dernier assure que les pompes s’arrêteront sous peu et qu’aussitôt, la nappe phréatique se rétablira à son niveau naturel.
En règle
Domenic La Schiazza rappelle que la Cour d’appel a tranché en leur faveur, jugeant qu’un certificat d’autorisation n’est pas requis en plaine inondable zonée résidentielle (voir autre texte).
«Le zonage et tous les règlements [municipaux] ont été respectés», soutient-il, affirmant que son groupe tenait mordicus à «s’intégrer au quartier».
«On pouvait faire un bâtiment massif, mais on a décidé de faire deux tours et de les séparer pour réduire la densité apparente. On bâtit quelque chose de qualité; on ajoute de la valeur au secteur», poursuit M. La Schiazza, affirmant que son projet «n’est pas une tour à problème».
Les 70 unités de la première tour de 10 étages seront livrées au printemps 2014, période qui devrait coïncider avec la mise en chantier d’une seconde tour de même hauteur.
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