«En quelque part, sans pouvoir enlever tout le négatif par rapport aux policiers, on veut peser dans la balance. Faire voir d’un autre œil le travail important qu’ils font», affirme Gabrielle Douville qui, en compagnie de sa petite fille, Emmanuelle, posent des gestes pour redorer l’image de la police.
Pour Mme Douville, il a toujours été question de reconnaître le travail des policiers et pompiers en favorisant un lien de partage avec eux.
La jeune maman veut ainsi montrer à sa fille que la police est là pour aider et créer un lien positif entre Emmanuelle et les agents du Service de police de Laval (SPL).
«Il faut poser des petits gestes pour que les choses changent dans la société», souligne la jeune maman.
«Ne fais pas ça sinon la police va venir t’arrêter!». Voilà un avertissement qui est peut-être familier pour plusieurs parents. Toutefois. «Utiliser les policiers pour faire peur aux enfants pourrait avoir des effets négatifs, signale Martin Lachance, agent d’intervention communautaire au Poste de quartier 4 du SPL. Plus tard, quand ils vont grandir et vont avoir besoin de chercher notre aide.»
Le 5 novembre, des policiers du PDQ 4 sont allés rendre visite à la famille Douville pour la remercier des petits gestes posés par Gabrielle et sa fille Emma.
La première rencontre entre les policiers et la jeune fille a eu lieu il y a trois mois. Gabrielle avait pris la décision d’emmener Emmanuelle visiter la police, avec un petit dessin et même des fleurs en guise de reconnaissance pour leur travail auprès de la communauté.
La jeune maman souhaite maintenant continuer de collaborer avec la police pour améliorer la perception envers celle-ci.
Changer la vision des enfants
Rappelons que depuis nombre d’années, chaque PDQ dispose d’agents d’intervention communautaire dont le rôle est de travailler avec la population.
S’éloignant de l’image traditionnelle de répression, ce rôle inclut notamment de multiples campagnes de sensibilisation auprès des adolescents, que ce soit la prévention avant le bal de fin d’année ou la violence subtile dans les relations amoureuses.
La police fait donc un travail à plusieurs niveaux, entre autres, pour la déjudiciarisation des jeunes adultes ou l’intervention avec des travailleurs sociaux.
«Chaque agent s’adapte à la réalité de son secteur, affirme Evelyne Boudreau, porte-parole du Service de la Police de Laval. Ils adaptent leur temps en fonction de leur clientèle.»
«On va aussi dans les écoles primaires faire des présentations sur les conséquences légales de l’intimidation, la cyberintimidation, rappelle l’agent Martin Lachance. Également, il y a des écoles qui ne font pas appel à nos services; mais, on va toujours être ouvert. Par exemple, pour l’Halloween, on va souvent à la place publique [de Sainte-Dorothée]. On va donner des bonbons pour qu’ils voient qu’on n’est pas méchant, qu’ils peuvent nous approcher et nous parler, nous poser des questions.»