«Devant le peu de progression à la table de négociation sectorielle, nous devons tenir ce genre d’événement perturbateur. Nous les avons accueillis en leur remettant ces tracts qui expliquent notamment les enjeux de notre négociation et comment cela touchait les étudiants. Notre slogan en fait est le suivant: Nos conditions de travail sont leurs conditions d’études», affirme le président du SEECM, Sébastien Manka.
«Nous allons avoir une visibilité constante en affichant des macarons et autocollants au cours des prochains jours. Il y aura aussi le port du foulard aux couleurs de notre fédération», ajoute-t-il.
Toujours selon M. Manka, la partie patronale laisse entendre que les enseignants auront une augmentation du nombre d’étudiants par classe, d’heures d’enseignement et de la charge de travail. «C’est évident que ce sont les étudiants qui seraient affectés par ces démarches du gouvernement. Il est en train de mettre en péril tout le réseau public d’éducation québécois et de mettre en péril l’avenir de la société.»
Vote de grève
Lors des huit derniers mois de négociations, les profs de cégep en sont venus au constat qu’il est impératif de s’engager sur la voie des moyens de pression lourds. D’ailleurs, il en sera question lors de l’assemblée générale prévue le 8 septembre. D’ici là, il devrait y avoir une rencontre le 3 ou 4 septembre avec l’Alliance des syndicats des professeures et des professeurs de cégep (ASPPC), afin d’harmoniser les moyens de pression. Notons que l’ASPPC représente le SEECM à la table de négociation sectorielle.
Après avoir demandé l’intervention d’un conciliateur puis d’un médiateur, les syndicats de l’ASPPC auront le droit de grève légal dès la mi-septembre.
«Nous tiendrons sans doute une assemblée extraordinaire, afin de traiter de ce moyen ultime», précise le président du SEECM.
«Notre patience a des limites! Ce que l’on nous propose, c’est un recul de l’ensemble de nos conditions de travail. Sans compter que le réseau vient d’accuser des compressions budgétaires pour la énième fois. Ces reculs, ce sont nos étudiants qui en feront en grande partie les frais», termine M. Manka.