«On s’entend sur l’objectif de ce Conseil des collèges, souligne M. Pilon. Toutefois, on se pose beaucoup de questions sur la mécanique. Ce comité doit réfléchir sur les questions posées, pas simplement agir. Il ne faut pas prendre des décisions trop rapidement. Il est important de prendre le temps d’analyser la situation»
«Globalement, nous voyons d’un bon œil la création du Conseil des collèges, mais nous voulons aussi donner des recommandations, poursuit-il.
Selon lui, il n’est pas convaincu que l’évaluation assurance de qualité doit se faire à l’intérieur du Conseil, mais plutôt soit donnée à l’extérieur, afin de conserver une certaine neutralité.
«Si nous voulons que l’organisme soit indépendant, il faut s’assurer que les gens nommés le soient», explique-t-il.
M. Pilon serait tenté de recommander le modèle de ses collègues de l’Ontario qui font appel à cinq ou sept experts au sein du Conseil des collèges. «Ils sont là pour donner un avis indépendant», précise-t-il.
«Si l’objectif est de faciliter davantage l’employabilité de nos étudiants, il semble que la mission n’est pas neutre», ajoute-t-il.
Hervé Pilon s’interroge et se demande si parmi les différentes questions que les gens pourraient se poser seraient la suivante: la formation générale doit-elle être la même qu’en 1967? «Nous voulons un système d’éducation qui évolue au rythme de la société. Il faut se donner les outils», conclut-il.
Lire aussi: Inquiétudes chez les professeurs de philosophie.