Alors que le temps des vacances bat son plein, le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs annonce l’agrandissement de la zone de surveillance rehaussée de la rage du raton laveur suivant la détection d’un cas de rage du raton laveur au Maine, en juin.
Rappelons d’entrée qu’un autre cas et appel à la vigilance avait été lancé en juin dernier.
Le raton laveur infecté a été découvert dans la municipalité d’Eustis, dans le nord-ouest de l’État, à environ 23 kilomètres de la frontière.
Le Ministère invite la population des municipalités visées de l’Estrie, ainsi que les touristes qui visitent la région, à rester vigilants.
On demande de signaler tous les animaux sauvages suspectés d’être atteints de la rage.
Les signalements constituent le meilleur moyen pour repérer les animaux sauvages atteints et prévenir la propagation de la maladie.
Suivant cette découverte, la surveillance de la rage a été augmentée au Maine et des évaluations sont en cours afin d’identifier la meilleure stratégie pour éviter la propagation de la maladie. Reconnu parmi les leaders en gestion des maladies de la faune, le Ministère suit de près l’évolution de la situation au Maine et collabore étroitement avec les autorités américaines. L’ajustement rapide de la zone de surveillance rehaussée au Québec démontre la proactivité du gouvernement dans la gestion de la rage du raton laveur sur son territoire.
18 municipalités de plus
À la suite d’une évaluation de risque réalisée par un comité d’experts, 18 municipalités de la région de l’Estrie sont ajoutées à la zone de surveillance rehaussée de la rage du raton laveur, qui s’étend en Estrie et Montérégie.
Le Ministère demande à la population des municipalités suivantes de participer activement aux efforts de surveillance rehaussée: Audet, Bury, Chartierville, Frontenac, Hampden, La Patrie, Lac-Drolet, Lac-Mégantic, Marston, Nantes, Newport, Notre-Dame-des-Bois, Piopolis, Saint-Augustin-de-Woburn, Saint-Robert-Bellarmin, Sainte-Cécile-de-Whitton, Saint-Ludger et Val-Racine.
Ces villes s’ajoutent à un premier avertissement survenu à la mi-juin et impliquant les municipalités suivantes: Bedford, Clarenceville, Dunham, Frelighsburg, Henryville, Lacolle, Notre-Dame-de-Stanbridge, Noyan, Pike River, Saint-Armand, Saint-Bernard-de-Lacolle, Saint-Ignace-de-Stanbridge, Saint-Paul-de-l’Île-aux-Noix, Saint-Sébastien, Saint-Valentin, Stanbridge East, Stanbridge Station et Venise-en-Québec.
On parlait alors d’un foyer épidémique de rage constaté dans le secteur de Burlington, dans l’état américain du Vermont.
Quiconque aperçoit un raton laveur, une mouffette ou un renard mort ou qui semble désorienté, blessé, anormalement agressif ou paralysé, doit appeler le 1 877 346-6763 pour le signaler ou remplir le formulaire en ligne.
Comportements à adopter
Une personne mordue ou griffée par un animal ou qui a été en contact avec sa salive, doit nettoyer la plaie avec de l’eau et du savon pendant 10 à 15 minutes, et ce, même si elle est en apparence mineure.
Il faut communiquer rapidement avec Info-Santé 811 afin d’obtenir le suivi médical adéquat.
Il est crucial de ne jamais approcher un animal inconnu, sauvage ou domestique, même s’il a l’air inoffensif.
On demande de prendre des mesures pour ne pas attirer d’animaux sauvages sur une propriété (exemples: ranger les poubelles extérieures hors de la portée des animaux et éviter de nourrir les animaux domestiques à l’extérieur).
On doit éviter de déplacer des animaux importuns, car on pourrait ainsi propager des maladies telles que la rage dans d’autres territoires.
Il est bon aussi de consulter un médecin vétérinaire pour faire vacciner un animal domestique contre la rage ou s’il a été en contact avec un animal sauvage susceptible de transmettre la maladie.
Surtout: il est très important de ne jamais toucher la carcasse d’un animal à mains nues.
Autres faits saillants
Rappelons que la rage est une maladie contagieuse et mortelle qui se transmet à tous les mammifères.
Elle peut se transmettre d’un animal infecté à l’humain. Outre la rage du raton laveur, d’autres variants de la rage circulent au Québec, notamment chez les chauves-souris et, dans le nord du Québec, chez les renards.
La prudence est donc de mise en tout temps et avec toutes les espèces de mammifères.
Au Québec
Depuis la découverte d’un premier cas de rage du raton laveur en Montérégie, en 2006, le gouvernement du Québec a mis en œuvre un plan de lutte contre ce variant de la rage.
L’objectif initial d’éliminer la rage du raton laveur du territoire a été atteint et aucun cas de ce variant n’a été détecté au Québec depuis 2016.
Depuis, le Plan de lutte contre la rage du raton laveur vise à éviter la réintroduction de cette maladie au Québec.
Notons que le Québec collabore avec les États américains et les provinces voisines depuis de nombreuses années.
Ces efforts communs et concertés ont pour objectif d’éliminer la rage du raton laveur du nord-est de l’Amérique du Nord. (B.L.)