«Ils sont arrivés l’été passé, dit M. Guindon, en parlant du couple logé en face de chez lui. J’ai souvent entendu parler très fort et violemment. Il y a énormément d’enfants dans cette maison. Tout ce que je souhaite, c’est que les enfants soient saufs.»
Michel Guindon habite depuis six ans sur la rue Conrad. Il mentionne que le 71 Conrad semblait faire office, dans le passé, de centre d’hébergement pour personnes souffrant de troubles mentaux.
Enseignant à l’école le Virage, où il travaille depuis 25 ans avec des adolescents ayant des troubles de comportement et d’apprentissage, M. Guindon connaît bien la démarche à employer pour signaler un abus à la Direction de la protection de la jeunesse. «J’aurais dû le faire, mais je n’ai jamais été témoin d’une agression physique, dit-il, manifestement troublé. C’est un cauchemar; ce qui se passe est d’une grande tristesse.»
Évacués
Comme M. Guindon, d’autres voisins ont été alertés par la police de Laval, vers 7 h. «Un policier a sonné et m’a dit de barricader mes portes et fenêtres et de me réfugier au sous-sol.»
Même son de cloche de la part de M. Munteanu, croisé sur la rue Labelle, alors qu’il quittait les lieux en voiture avec sa conjointe et son fils.
Une vingtaine de maisons dans le voisinage de la prise d’otage ont ensuite été évacuées. Les résidents ont tous quitté leur domicile par leur cour arrière. La division urgence sociale de Ville de Laval a mis à leur disposition un autobus de la Société de transport de Laval.
Armé?
Impossible pour l’instant de dire si l’homme barricadé est armé, dit le sergent Claude Denis, porte-parole de la SQ. Les informations qui filtrent sur place indiquent qu’il aurait une arbalète à sa disposition.
L’intervention de la police de Laval a débuté un peu après 6 h 30. Une femme, réfugiée chez un voisin, a appelé le 911 après avoir été frappée par son conjoint.
Les deux enfants sont restés avec leur père. La mère a indiqué aux policiers qu’elle ne croyait pas qu’il puisse s’en prendre aux enfants.
Déploiement monstre
Le poste de commandement de la SQ et son groupe tactique d’intervention sont sur place. Plusieurs véhicules policiers assurent un périmètre de sécurité. Des véhicules ambulanciers ont été dépêchés sur place.
La police de Laval n’est pas habilitée à intervenir lors d’une prise d’otage, explique Franco Di Genova, des Affaires publiques. Une enquêteuse de Laval est toutefois parvenue à établir un contact avec l’homme barricadé, vers 7 h 30.
L’opération était toujours en cours, à 15 h 50. «Nous sommes encore sur place. C’est le statu quo», a commenté le sergent Claude Denis, de la SQ.
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