«Au départ, nous pensions à un concert-bénéfice traditionnel, puis l’idée d’un feu roulant de chanteurs, avec la présence quasi constante de notre choeur d’une trentaine de voix, a fait son chemin, relate Simon Fournier, directeur artistique de l’OBQ. Les artistes vont interpréter des pièces connues du grand public.»
Invités et titres chantés
L’évènement rassemblera cinq solistes, dont le sopraniste lavallois Etienne Cousineau, qui a touché l’imaginaire québécois lors de la première saison de La Voix, les chanteurs Anick Pelletier et Gaétan Sauvageau, ainsi que la pianiste Valérie Gagné.
«C’est une initiative intéressante, car Laval rayonne tellement sur le plan lyrique. Plusieurs chanteurs sont issus d’ici sans que les gens soient au courant», d’observer Etienne Cousineau, qui a choisi, entre autres, un air de La Grande-duchesse de Gerolstein, d’Offenbach, qui lui a permis de remporté deux prix en Europe.
On pourra entendre de nombreux extraits d’opéra, dont Le pays du sourire et La veuve joyeuse, de Franz Lehàr, ainsi que La vie parisienne, de Jacques Offenbach, le compositeur qui signe également Orphée aux enfers, l’oeuvre montée par l’OBQ en octobre prochain.
Fête et légèreté
«Nous allons aussi accueillir le quatuor de voix d’homme QUARTOM, indique Simon Fournier, qui mêle chant lyrique et humour. Il y aura des duos, des trios et des numéros d’ensemble. Sans être un collage de performances, ça restera théâtral. Chaque pièce aura son contexte. Ce sera léger. Après tout, nous serons en après-midi avec l’intention de nous amuser!»
Notons que le concert sera sous la présidence d’honneur du blogueur lyrique, mélomane, animateur radio, avocat, professeur et ancien député péquiste Daniel Turp.
Rêver d’un lieu d’opéra
Simon Fournier ne cache pas que l’OBQ met sur pied ce premier gala lyrique notamment pour sonder l’intérêt des Lavallois envers ce style musical.
«En raison de l’importance du chant choral et de l’art lyrique (OBQ, Théâtre d’art lyrique, Belle Lurette, Chœur de Laval) sur l’île Jésus, c’est le temps de tâter le terrain et de réfléchir sérieusement à une éventuelle Maison de l’opéra sur le territoire lavallois», souligne Simon Fournier, en pensant à l’exemple de la ville de Mississauga, en banlieue de Toronto, qui possède son propre centre culturel consacré à l’opéra.
Pourquoi pas
«Il y a certainement une place pour une telle Maison, bien qu’il faudra bien analyser la question géographique, de confier Etienne Cousineau, fondateur et directeur artistique des Productions Belle Lurette. Or, Laval est l’une des trois plus grandes villes du Québec. Faudra travailler fort pour convaincre les gens, mais le potentiel et le talent est là!»
Le premier Gala lyrique de Laval de l’Opéra Bouffe du Québec se déroulera le dimanche 8 juin, à 15h, à l’église Sainte-Rose-de-Lima (219, boulevard Sainte-Rose). Information et billets: 450 667-2040.