Mis à jour le 28 juillet 2025 à 14h18
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Les données scientifiques sont claires : les changements climatiques provoqués par les activités humaines nuisent à notre santé. Si rien ne change, ces effets s’intensifieront. Températures extrêmes, pollution atmosphérique, événements météorologiques violents, propagation accrue de maladies infectieuses…
Alors que la santé de la planète et celle des populations sont intimement liées, lutter contre les changements climatiques, permet aussi d’investir dans notre bien-être collectif.
Une transition énergétique incontournable… pour notre santé
Réduire notre dépendance aux combustibles fossiles et accélérer la transition vers des sources d’énergie renouvelables sont des leviers essentiels pour limiter le réchauffement planétaire. Bien que les bénéfices de ces grandes transformations prennent parfois du temps à se faire sentir, leurs retombées sont durables : moins d’émissions de gaz à effet de serre (GES), diminution de la pollution de l’air, réduction des maladies respiratoires et cardiovasculaires, et allègement du stress exercé sur les écosystèmes.
Il s’agit aussi de repenser notre consommation : moins d’énergie, moins de biens, moins de gaspillage. Cette sobriété choisie réduit la pression sur les ressources naturelles et encourage des modes de vie plus sains, solidaires et durables.
Des cobénéfices pour la santé de la planète et celle de l’humain
Santé et environnement forment un tout : ce qui nuit à l’un affecte inévitablement l’autre. À l’inverse, de nombreux gestes individuels, lorsqu’ils sont facilités et soutenus par des politiques publiques cohérentes, génèrent des cobénéfices : des retombées positives simultanées pour la santé des populations et celle des écosystèmes.
Réduire notre empreinte carbone, par exemple, en changeant nos habitudes de transport, d’alimentation ou de consommation, permet à la fois de limiter les impacts des changements climatiques et d’améliorer notre qualité de vie. Ces gestes, bien que simples à l’échelle individuelle, prennent une tout autre ampleur lorsqu’ils s’inscrivent dans un cadre collectif : aménagements urbains favorables à la mobilité active, accès équitable à des aliments sains et durables, politiques de verdissement ou encore incitations à la réduction du gaspillage.
Ainsi, investir dans un environnement plus sain, c’est prévenir les maladies, renforcer la résilience des communautés et promouvoir une société plus équitable et durable.
Se déplacer autrement : un gain pour la santé, l’environnement et la qualité de vie
Marcher, pédaler, trottiner… Les modes de transport actifs sont bénéfiques à plusieurs égards. En intégrant l’activité physique dans la routine quotidienne, ils contribuent à prévenir les maladies chroniques, à améliorer la santé mentale et à favoriser les liens sociaux. Ils réduisent également les émissions de gaz à effet de serre (GES) et les nuisances sonores, tout en libérant de l’espace en milieu urbain.
Trois heures de vélo par semaine réduisent de 28 % le risque de décès prématuré, tout en évitant l’émission d’environ 7 kg de CO₂ par rapport à un trajet en voiture.
À Laval, l’aménagement de pistes cyclables et de rues conviviales pour les piétons contribue à cette transition vers une ville plus verte et plus humaine.
Mieux manger pour mieux vivre… et mieux protéger la planète
Adopter une alimentation durable, c’est faire des choix à la fois sains, accessibles et écologiques : plus de végétaux, des produits locaux, peu transformés et de saison, tout en réduisant le gaspillage alimentaire.
Ce changement de régime permet de diminuer les GES liés à l’agriculture industrielle, de préserver la biodiversité et de limiter la pollution des sols et des eaux. Il réduit aussi les risques de maladies chroniques.
Réduire sa consommation de viande rouge diminue notamment les risques de maladies cardiovasculaires et de certains cancers. Et sur le plan environnemental, c’est l’un des gestes les plus efficaces à l’échelle individuelle.
Chaque année, entre 20 et 30 % de la nourriture produite est gaspillée dans le monde, représentant jusqu’à 4 gigatonnes d’équivalent CO₂.
Se reconnecter à la nature : un geste simple, aux effets profonds
La présence de nature, en ville ou à proximité, a des effets démontrés sur la santé physique et mentale : réduction du stress, amélioration de la concentration, renforcement du système immunitaire.
À Laval, des projets menés avec des partenaires comme Canopée, GRAME et PlantAction visent à contrer les îlots de chaleur, augmenter la canopée urbaine et offrir aux citoyennes et citoyens des environnements de vie plus frais et plus sains.
Une marche de 20 à 30 minutes dans un espace vert suffit à réduire la tension artérielle et l’anxiété. Deux heures par semaine en nature suffisent à améliorer le bien-être général.
Les arbres jouent aussi un rôle dans la lutte contre les changements climatiques : une épinette blanche mature peut capter jusqu’à 1 tonne d’équivalent CO₂ au cours de sa vie. Le verdissement urbain est ainsi un allié de poids en matière de santé publique et de résilience climatique.
Une mobilisation collective pour accélérer le changement
Des initiatives inspirantes nous montrent la voie :
- À Montréal, le parc Frédéric-Back est un exemple emblématique de transformation d’un ancien site d’enfouissement en un vaste espace de vie durable.
- À Laval, le Plan climatique – Horizon 2035 vise notamment à élargir la canopée urbaine et à adapter les infrastructures aux nouvelles réalités climatiques.
- Des membres du corps médical prescrivent des activités en nature et s’engagent pour des politiques publiques favorables à des milieux de vie plus sains.
Pour un avenir en santé
Transition énergétique, sobriété, alimentation durable, mobilité active, verdissement des milieux de vie : ces leviers ont un double effet positif, pour la santé humaine et celle de la planète. Ils sont à notre portée, ici et maintenant.
Protéger l’environnement, c’est prendre soin de soi, de nos proches, et des générations à venir. Chaque geste compte. Ensemble, faisons de Laval une ville plus verte, plus résiliente… et en meilleure santé.
Pour aller plus loin, découvrez une capsule présente dans l’exposition Ça chauffe! Cool it
Musée de la santé Armand-Frappier




