Au printemps, il expédiait aux 9750 portes de son district un document expliquant l’avis de proposition qu’il entendait déposer au conseil municipal de juin avec, en prime, un plan illustrant ce à quoi pourrait ressembler l’actuel boisé Trait-Carré une fois converti en parc urbain.
«Comme toutes les grandes villes du monde, Laval doit se munir d’un parc urbain, permettant aux citoyens de bénéficier d’un espace naturel près de l’effervescence urbaine», peut-on lire sur le document.
D’autant plus que cet espace naturel côtoie la zone centre-ville où la hauteur des gratte-ciel est sans limite, d’où l’importance de le soustraire à la pression du développement immobilier, fait remarquer M. Anthian. «Un centre-ville sans parc, c’est un crime», affirmait-il lors d’une récente entrevue.
Appuis massifs
Le projet défendu par l’élu de Parti Laval a rapidement fait son chemin comme en témoignent les 2107 citoyens voisinant avec le boisé qu’il a ralliés à sa cause en l’espace d’une quinzaine de jours.
«Les 268 personnes habitant la Résidence Oasis St-Martin [bordant au nord le boisé] ont toutes signé sans exception la pétition», mentionne M. Anthian, tout en rappelant que les aînés sont particulièrement vulnérables aux épisodes de smog créés par les îlots de chaleur.
L’idée a également trouvé écho auprès d’occupants de la Résidence Soleil et de plusieurs syndicats de copropriété situés à proximité.
Évoquant la présence tout près du cégep, de l’université, du métro et du complexe résidentiel Urbania, Anthian estime à 55 000 le nombre potentiel de personnes susceptibles de fréquenter quotidiennement ce parc urbain. «Je ne parle pas de 12 personnes qui viennent à la fontaine [de l’hôtel de ville] une fois par mois, non, non! je parle de 55 000 personnes», a-t-il lancé alors que les élus débattaient de ce projet à la séance du conseil municipal du 4 juillet.
Proposition rejetée
Le libellé de la proposition, qui allait être rejetée à 15 voix contre 5, se lisait comme suit: «Il est proposé de mandater les services concernés de réserver le boisé du Trait-Carré afin qu’une vocation de parc urbain lui soit conférée et que les sommes pour ces travaux d’aménagement puissent être incluses au budget 2018.»
Avant le vote, le maire Marc Demers a toutefois indiqué que la Ville avait «toujours la volonté d’en faire l’acquisition aux fins de parc», mais qu’il était prématuré d’adopter une résolution en ce sens tant que les négociations avec les propriétaires des lots n’étaient pas complétées.