Mis à jour le 06 août 2025 à 10h03
Il y a un peu plus d’un an, Maria Trimarco a installé la garderie Apprendre et Apprécier au 633, boulevard Saint-Martin. Elle ne se doutait guère que sa clientèle allait doubler un jour froid de novembre.
Maria Trimarco a appris rapidement l’accident s’étant déroulé un peu plus à l’est de son lieu de travail : l’un de ses fournisseurs venait d’aider à soulever et déplacer l’auto qui a défoncé la vitrine de l’endroit.
«L’homme était complètement en état de choc, décrit Mme Trimarco. Il pleurait et peinait à m’expliquer ce qui s’était passé. Je suis partie en courant pour voir s’ils avaient besoin d’aide. Je connais un peu Christina (Strigas) et certaines de ses éducatrices.»
Organisation rapide
Après un premier contact avec les policiers, la propriétaire d’Apprendre et Apprécier est revenue avec trois de ses éducatrices afin de récupérer les 27 enfants cantonnés à l’arrière de leur garderie.
Entretemps, les policiers ont établi une liste précise des enfants, sachant que des parents seraient bientôt là pour les récupérer.
«À leur arrivée, une petite collation les attendait, relate-t-elle. Les enfants étaient très calmes. On leur a dit qu’ils venaient dans un autre service de garde pour une activité spéciale. Mes éducatrices ont planifié sans attendre des activités, des chansons, du bowling.»
Récupération minutieuse
Un à un, les enfants ont été remis à leurs parents, après des vérifications effectuées en compagnie des policiers.
«En 23 ans d’expérience, je n’ai jamais vécu pareille situation, indique Maria Trimarco. Personne ne peut imaginer une telle chose! Et je ne le souhaite à personne.»
N’empêche que depuis hier, les enfants de la garderie dorment un peu plus éloignés du mur et qu’on a recommandé aux éducatrices de garer leurs véhicules en face de la garderie. Mme Trimarco n’écarte pas non plus qu’on puisse installer des blocs de ciment ou des piliers de protection si nécessaire.
Témoignages
L’endroit a aussi servi de quartier général aux enquêteurs de la police qui ont entendu les témoignages des cinq éducatrices et de la propriétaire de la garderie Face à Face jusqu’à 20h, soit près de sept heures après le triste accident.



