Ce dernier se fait rassurant en réagissant à l’inscription d’une soixantaine de sites sur des registres officiels de contamination, dont une dizaine est propriété de la municipalité.
Sont identifiés parmi ces terrains contaminés le système de distribution d’eau potable, les réseaux d’égout et l’hôtel de ville.
«Il n’y a pas de quoi s’inquiéter, insiste-t-il, précisant que la simple mise en place ou réfection d’un tronçon d’aqueduc peut en justifier l’inscription. Idem pour le réseau d’égout.
Lorsque la présence de contaminants est détectée, une demande de gestion des sols contaminés est adressée au ministère de l’Environnement et le cas est aussitôt traité, fait valoir Gilles Benoît.
Dossiers réglés
Le directeur se souvient du remplacement d’un réservoir d’huile à chauffage, qui fuyait à l’usine de production d’eau potable de Pont-Viau, ce qui avait alors nécessité des travaux de décontamination.
Cela dit, histoire de dissiper tout doute quant à l’état de son système d’exploitation d’eau potable, la Ville ne manque pas de rappeler que les stations de production de Pont-Viau et Sainte-Rose ont obtenu pour une seconde année successive, en 2013, la plus prestigieuse distinction du Programme d’excellence en eau potable (PEXEP) de Réseau Environnement.
Par ailleurs, M. Benoît considère comme «réglés» certains dossiers pourtant toujours jugés actifs par les autorités provinciales et fédérales. Le cas de l’hôtel de ville en est un bel exemple, illustre-t-il.
Tout comme à l’usine d’eau potable de Pont-Viau et dans combien d’autres édifices municipaux, les sols contaminés au pourtour d’un ancien réservoir d’huile à chauffage ont été enlevés.
Le suivi environnemental a fait état d’un «niveau de décontamination» acceptable «pour un usage stationnement», explique Gilles Benoît, qui croit que le Ministère classe sans doute le terrain de l’hôtel de ville comme une zone publique, voire un parc, où les critères sont nettement plus exigeants.
«Ça restera peut-être toujours ouvert comme dossier, mais ce n’est pas pertinent quant au risque», soutient-il.
Enfin, considérant que la source des contaminants dans le sol lavallois est d’origine urbaine et non industrielle, M. Benoît martèle que la situation est sous contrôle et que la santé publique n’est nullement menacée. «Il n’y a pas d’urgence, ni de danger!»
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