L’artiste-peintre de Vimont pousse plus loin son exploration de la biologie de la création, qu’elle développe dans une maîtrise à l’Université du Québec à Montréal.
«Des chercheurs approchent de plus en plus le corps humain comme une machine à la génétique ancienne, émettant des hypothèses dont celle que le processus créateur est nécessaire et vivant», d’affirmer Annie Gauthier, qui enseigne le théâtre et les arts visuels depuis plusieurs années, après avoir étudié à l’Université de Chicoutimi.
Deuil et urgence
À la mort de son père, l’artiste-peintre a senti le besoin de s’arrêter et de créer.
«J’ai arrêté le temps et regardé autour de moi, raconte-t-elle. J’ai pris une pause pour ensuite entreprendre une première étape à l’aide d’encre et de neige. Ç’a donné un mouvement ressemblant à ces rivières que l’on voit quand on est loin de la Terre.»
Par la suite, elle s’est servie de l’encaustique confectionnée à partir de cires végétales et de pigments de couleurs pour recouvrir les formes.
«Je vais écrire un texte dramatique avec la même démarche plus axée sur l’instinct que le mental, question d’aller plus directement à l’essentiel», ajoute-t-elle.
Année occupée
L’année 2014 sera chargée pour Annie Gauthier alors qu’elle exposera à quatre reprises dans des bibliothèques lavalloises, en plus d’un séjour dans une galerie de New York prévu en août prochain.
D’autre part, elle amorce un nouveau processus de création artistique, usant d’acrylique sur des métaux, qu’elle compte photographier de façon macroscopique.
«Les croquis sont faits, il ne reste qu’à commencer la réalisation, mentionne celle qui n’a jamais arrêté de peindre depuis 20 ans. Mais cela pourrait encore changer!»
Annie Gauthier présente l’exposition «Mouvements Terre-Mère: collaboration» jusqu’au 29 janvier à la bibliothèque Sylvain-Garneau (187, boulevard Sainte-Rose). Information: 450 978-3940.