La députée libérale de Fabre, Monique Sauvé, ne sollicitera pas de renouvellement de mandat en vue du scrutin provincial du lundi 3 octobre.
Elle en a fait l’annonce en fin de semaine.
Après sa collègue du comté de Mille-Iles, Francine Charbonneau, Mme Sauvé devient la deuxième députée du caucus libéral régional de Laval à annoncer son retrait de la vie politique à la fin du présent mandat.
Dans un long communiqué publié le 26 mars, Monique Sauvé, qui a décliné notre demande d’entrevue, ne mentionne pas les raisons de son départ. Au Courrier Laval, le responsable de son bureau de circonscription, Thomas Barré, a évoqué des «raisons personnelles» pour expliquer la décision de la députée, sans donner plus de détail.
Visiblement émue, Mme Sauvé apparaît dans une vidéo mise en ligne samedi matin sur sa page Facebook, où elle remercie les résidents et organismes de Fabre pour leur confiance.
«J’ai été privilégiée de représenter mes concitoyens de Fabre et de porter la voix des aînés au cours de ces 7 années», écrit celle qui fut élue pour la première fois à l’Assemblée nationale à l’automne 2015 lors d’une élection partielle.
Porte-parole de l’opposition officielle pour les aînés et proches aidants, Monique Sauvé, qui siège également à la Commission de la santé et des services sociaux en plus d’occuper la vice-présidence de la Commission des relations avec les citoyens, avait été réélue en 2018 avec 38 % des suffrages exprimés.
Contribution reconnue
La cheffe libérale, Dominique Anglade, n’a pas manqué de reconnaître l’«intégrité» et le «dévouement» avec lesquels la députée de Fabre «a toujours défendu» les intérêts de ses commettants, la dépeignant comme une «femme accessible» et «à l’écoute».
«Monique incarne ces valeurs de justice et d’équité qui nous sont si chères au Parti libéral du Québec», a fait valoir Mme Anglade, soulignant que ces deux dernières années, marquées par la pandémie, la parlementaire lavalloise avait «porté la voix de celles et ceux qui, trop souvent, se sentent seuls dans leur réalité».
Avant de se lancer en politique, Monique Sauvé avait fondé en 1997 le Carrefour jeunesse-emploi de Laval. Pendant près de 20 ans à la tête de cet organisme, elle a accompagné quelque 40 000 jeunes Lavallois dans une démarche d’intégration socioprofessionnelle en emploi ou aux études.
Son implication dans la communauté l’a aussi menée à la présidence du Réseau des carrefours jeunesse-emploi du Québec (2007 à 2015) et du Conseil régional des partenaires du marché du travail (CRPMT) d’Emploi Québec (2003 à 2015) à Laval, elle qui fut aussi présidente du Réseau des femmes d’affaires du Québec pour la région de Montréal durant ses années d’entrepreneuriat.
Vague de départs
À la fin de la dernière année, Francine Charbonneau, évoquant des ennuis de santé, devenait la 3e députée libérale et ex-ministre à renoncer à la prochaine campagne électorale, après Lise Thériault et Gaétan Barrette. La semaine dernière, c’était au tour de la députée du comté de l’Acadie et ancienne ministre libérale, Christine St-Pierre, d’indiquer qu’elle en était à son dernier mandat.
Rappelons qu’à moins de 7 mois des élections, un sondage de la firme Mainstreet Research place le Parti libéral du Québec (PLQ) de Dominique Anglade 4e avec 16 % des intentions de vote, derrière la Coalition avenir Québec de François Legault (36 %), le Parti conservateur du Québec d’Éric Duhaime (24 %) et Québec solidaire de Gabriel Nadeau-Dubois (17 %). Parti d’opposition officielle à Québec, le PLQ devance le Parti québécois dirigé par Paul St-Pierre Plamondon, qui ferme la marche alors que seulement 7 % des 1200 Québécois interrogés se disaient «décidés et enclins» à voter pour le PQ entre le 13 et le 15 mars.
Joint lundi après-midi, le député libéral de Laval-des-Rapides, Saul Polo, a indiqué qu’il annoncerait ce printemps son intention de solliciter ou pas un 3e mandat. Quant au 4e et dernier membre du caucus libéral de Laval, le député de Vimont, Jean Rousselle, il s’avère qu’il ne souhaite pas se prononcer sur son avenir politique pour le moment.