D’abord, notons l’aménagement du site devant les entrées principales du Collège Montmorency et de la Corporation de la salle André-Mathieu, organisatrice de l’événement par le biais de son équipe de la Scène 1425. Le parterre a pris des allures de forêt magique servi par des éclairages savants.
Les camions de bouffe de rue n’étaient pas les moindres et les quelques autres kiosques montraient tout le potentiel futur de cette initiative. L’accueil annonçait les couleurs de cette première édition, rehaussé par une installation de Verticale – Centre d’artistes, une création de Mathieu Doyon et Simon Rivest. Tout près, personne ne pouvait rater les lettres MRCY installées à l’entrée, dressées comme un graffiti format géant en trois dimensions.
Puis, adossée au stationnement donnant sur le boulevard de la Concorde, la grande scène où ont défilé sans anicroche les Caravane, Thus: Owls, Foxtrot, Barr Brothers, Death From Above 1979, Neutral Milk Hotel et Metric, alors que la foule s’épaississait toujours un peu plus jusqu’à occuper une bonne partie de l’espace réservé aux spectateurs.
Réaction rapide
Soulignons également d’un coup de chapeau la réaction rapide des organisateurs qui ont appris la veille, peu avant minuit, que l’une des têtes d’affiche fort attendue, la Californienne Sky Ferreira, se désistait en raison d’un problème de santé. Le matin même du grand jour, on a dû s’affairer à la remplacer, ce qui a été fait avec la présence de Foxtrot, dont l’électro dansant relevé de cor français a succédé aux envolées envoûtantes de Thus: Owls, après que le seul groupe francophone de la fête, Caravane, a donné le coup d’envoi de ce marathon musical avec un rock bien dosé et musclé.
Toutefois, c’est avec l’arrivée des gars de Death From Above 1979 qu’on a senti la foule s’enthousiasmer et à commencer à bouger. Le public a eu droit à du nouveau matériel du duo torontois qui a lancé son second opus, The Physical World, il y a une semaine. Avec humour, le chanteur et batteur Sébastien Grainger a déridé la foule en racontant sa dernière visite à Laval, venu y enterrer son grand-père le temps de jouer au bowling et manger de la poutine. DFA 1979 a ensuite livré une autre de ses musiques punk à la limite d’un métal rappelant souvent Black Sabbath.
Et demain…
«Par le passé, nous avons déjà produit des spectacles extérieurs, notamment la fête de la Saint-Jean, en collaboration avec la Ville de Laval, confie Julie Perron, directrice générale de la Corporation de la salle André-Mathieu. C’est bon de le refaire, bien que ce soit beaucoup de travail. Nous avons toujours l’idée de rendre cet événement un rendez-vous nnuel, qui prenne même de l’envergure avec plus de temps pour développer des partenariats, mais nous allons prendre le temps de décanter l’expérience et d’en faire le bilan à tête reposée.»