Microdose de sciences
Culture saisonnière
La pratique d’une agriculture durable est devenue un impératif dans le contexte actuel, où les enjeux environnementaux et alimentaires suscitent des préoccupations croissantes.
Découvrez la ferme Jeunes au travail, un organisme communautaire qui invite les Lavallois âgés de 16 à 35 ans à découvrir le travail en manoeuvre agricole ou en aide cuisinier à travers un parcours de réinsertion à l’emploi. Dans cette nouvelle Microdose de sciences, sur la chaîne Youtube du Musée, nous rencontrons les acteurs de cette ferme périurbaine qui nous dévoilent les secrets de leur production de fruits et légumes biologiques, et l’importance de privilégier une alimentation locale et de saison.
S’inscrire dans une agriculture durable
S’inscrire dans une agriculture durable implique l’adoption de pratiques agricoles respectueuses de l’environnement et des écosystèmes. Par exemple, le travail sur des planches et des buttes de cultures surélevées permet de réchauffer le sol plus tôt dans la saison, prolongeant ainsi la période de culture. L’agriculture durable favorise également l’utilisation de pratiques naturelles d’amendement du sol. L’emploi du compost restitue à la terre ses éléments nutritifs essentiels. La technique des engrais verts quant à elle consiste à cultiver temporairement certaines parcelles avec des plantes comme l’avoine ou les pois, qui ne sont pas récoltées mais enfouies dans le sol pour enrichir naturellement celui-ci et lui permettre de se reposer et de se régénérer.
L’agriculture durable fait face à certains défis tels que la gestion des ravageurs. Une approche efficace consiste à favoriser les prédateurs naturels de ces ravageurs et à introduire des insectes bénéfiques pour contrôler les populations nuisibles, réduisant ainsi la dépendance aux pesticides. En résumé, s’inscrire dans une agriculture durable implique l’adoption de pratiques qui préservent la fertilité du sol, favorisent la biodiversité et réduisent l’empreinte environnementale de l’activité agricole.
Quant à la protection des cultures contre l’hiver québécois, la paille et le paillis protègent efficacement les cultures du froid. Préservant ainsi la terre et les plants de manière naturelle, cette méthode présente plusieurs avantages : elle prévient l’érosion, réduit la fréquence des arrosages en maintenant une humidité optimale au niveau du sol, et diminue l’utilisation de plastique. Ainsi, elle s’inscrit pleinement dans une approche durable et agroécologique.
Les avantages de la culture saisonnière biologique et locale
L’adoption de pratiques agricoles saisonnières et de proximité présente une multitude d’avantages, tant sur le plan environnemental que sur celui de la santé publique. En favorisant une production agricole locale, le chemin parcouru entre le champ et le consommateur est considérablement réduit, minimisant ainsi l’empreinte carbone liée au transport.
La pratique de l’agriculture biologique engendre souvent une amélioration de la qualité des aliments disponibles sur le marché. En optant pour des produits issus de l’agriculture biologique, les consommateurs bénéficient d’une alimentation de meilleure qualité, avec une réduction significative de l’exposition aux produits chimiques utilisés dans les pratiques agricoles conventionnelles.
La culture saisonnière permet également de limiter le recours à des pratiques agricoles néfastes pour l’environnement, en réduisant la dépendance aux intrants chimiques. La rotation des cultures, qui consiste à alterner les types de cultures sur une même parcelle, contribue à la régénération du sol et à la préservation de sa fertilité à long terme, tout en minimisant la nécessité d’interventions lourdes sur le terrain et les cultures.
La pratique d’une agriculture saisonnière offre la possibilité à la ferme Jeunes au travail de proposer des abonnements de paniers de produits frais. Cette démarche permet aux abonnés de découvrir et d’apprécier une variété de légumes, souvent moins courants dans les circuits de distribution traditionnels. L’objectif sous-jacent de la ferme est de sensibiliser les consommateurs à une alimentation diversifiée, mettant en valeur les produits locaux du Québec, dans une perspective de réduction de l’empreinte environnementale et de promotion d’une alimentation saine et équilibrée.
Débuter son potager à la maison
La mise en place d’un potager est moins exigeante qu’on ne le pense. Les premiers pas dans cette aventure peuvent être initiés de manière simple et vus comme une opportunité d’exploration où les essais et erreurs sont permis. Il est recommandé de débuter avec un potager de petite taille, offrant ainsi une gestion plus aisée et une expérience initiale moins intimidante. Avant de se lancer, il est essentiel de procéder à quelques recherches sur les besoins spécifiques des plantes, par exemple en ensoleillement, et de vérifier la qualité du terrain choisi. Ce processus permettra de sélectionner judicieusement les variétés de légumes les mieux adaptées à l’environnement et aux conditions locales.
Découvrez l’exposition Manger! L’exposition qui nourrit au Musée et visitez le kiosque de la ferme Jeunes au travail à compter du 18 juin !