Le Lavallois Michel Lavoie s’est offert un beau cadeau d’anniversaire. Il a réalisé la meilleure performance canadienne à l’aube de ses 50 ans au 21e Marathon Oasis de Montréal, le 25 septembre.
Michel a conclu l’épreuve masculine de 42,2 kilomètres au septième rang. Il a bouclé la distance en 2 heures, 38 minutes et 57 secondes.
«Je pense que je me suis fait un beau cadeau. Je me pinçais, car ce fut une surprise d’être le meilleur Canadien. Ce fut une belle journée remplie d’émotions. Mon épouse m’avait fait un surprise-party après la course», affirme Michel Lavoie.
«J’ai été plus lent, car j’ai ralenti le rythme en raison de l’humidité. Dès le départ, j’avais l’air plus d’un nageur que d’un coureur tellement j’étais trempé», enchaîne celui qui a célébré ses 50 ans, le 27 septembre.
Domination africaine
Le Kényan Lunka Kipkemoi Chelimo a raflé les grands honneurs en franchissant la ligne d’arrivée en tête. Il a enregistré le record du parcours en montrant un chrono de 2:13,44 heures. Du côté des femmes, l’Éthiopienne Serkalem Abrah a réalisé le meilleur temps, avec un chrono de 2:33,20 heures.
Triste sort
La course a été marquée par le décès d’un des participants, qui a succombé à un arrêt cardiaque. L’individu dans la trentaine a rendu l’âme à l’hôpital après avoir reçu les premiers soins vers la fin du marathon, a confirmé le Service de police de Montréal (SPVM).
«Je suis sensible et la mort de ce jeune homme m’a attristé. C’est assez rare qu’une telle situation arrive dans un marathon. C’est très important d’écouter son corps», affirme-t-il.
Le Lavallois vient d’obtenir son laissez-passer pour le Marathon de Philadelphie, en novembre. Il pourra se frotter aux meilleures de la discipline. Il a 42 marathons dans les jambes sur une période de 30 ans.
Facteur profession idéale
La nécessité de courir pourrait devenir envahissante s’il exerçait une autre profession que celle de facteur. Michel a le privilège de disposer de temps de qualité et cela tombe bien puisque pour espérer faire un meilleur chrono, il n’y a pas d’autres solutions que de multiplier les entraînements.
«Je m’entraîne six jours par semaine. Je me repose le vendredi, car je fais de longues distances le samedi. La course m’aide pour mon travail et vice-versa», avoue-t-il.
Un sport en expansion
Michel observe que le nombre de marathoniens est en expansion. La faute à la «crise de la quarantaine»?
«J’ai donné le goût à plusieurs collègues. Je croise même parfois des coureurs âgés de 70 ans, J’espère pouvoir continuer jusque-là, ne jamais m’arrêter. À chaque fin de marathon, je songe déjà au prochain», termine-t-il.
Le plaisir de courir
Si les athlètes d’élite ont brillé lors de la course, le Marathon de Montréal est devenu, au fil des ans, une affaire de plaisir et de santé pour les amateurs de course à pied. Plusieurs ont participé à l’épreuve du 21 km.
Chapeau Camille!
Journaliste au Courrier Laval, Camille Gaïor, a apprécié sa première présence au Marathon de Montréal. Elle faisait partie des 24 000 personnes à avoir pris part à l’événement. Elle était fière d’avoir franchi la ligne d’arrivée au terme d’un demi-marathon, 21 kilomètres.
«J’ai fait le même temps que le Lavallois Michel Lavoie, mais lui il a parcouru deux fois la distance. Je suis très heureuse d’avoir complété l’épreuve», a-t-elle raconté le lendemain, encore toute courbaturée.