«Comme juriste, je suis très intéressée; comme citoyenne aussi, a-t-elle indiqué. Il ne faut pas oublier que les frais d’avocats [du maire] sont assumés par nous.»
«Ça me rend très inconfortable», ajoute celle qui faisait équipe avec Marc Demers lors des élections provinciales de 2007, à Laval.
Elle estime que le Mouvement lavallois aurait dû d’abord régler les honoraires professionnels, puis réclamer un remboursement à la Ville advenant une victoire en Cour.
«C’est l’inverse qu’ils ont fait et ça me pose un problème (…) Il était prématuré de refiler la facture aux Lavallois», poursuit-elle, tout en jugeant la décision «teintée de favoritisme».
On se rappellera qu’en janvier dernier, le cabinet du maire avait évoqué l’article 604.6 de la Loi sur les cités et villes, en vertu duquel toute municipalité doit assumer la défense d’un élu dont l’élection est contestée ou qui est le défendeur dans une procédure, dont est saisi un tribunal, fondée sur l’allégation de son inhabilité à exercer la charge pour laquelle il a été élu.
Enfin, Maude Delangis affirme ne pas avoir de parti pris dans la présente cause et n’avoir «jamais eu de problème» avec Marc Demers, un ex-frère d’armes avec qui elle a milité au Parti québécois jusqu’à ce qu’elle fasse défection pour rejoindre les rangs du Parti vert, en 2008.
«Je suis ni contre ni pour. Je suis pour la démocratie, le droit et la vérité», a-t-elle terminé, saluant au passage le courage politique de Jacques Foucher d’avoir porté l’affaire devant les tribunaux.