Mis à jour le 30 octobre 2025 à 12h17
L’humoriste lavallois Martin Petit reprend la route avec son cinquième spectacle solo, Un monde meilleur, une tournée ambitieuse qui s’étendra jusqu’en octobre 2026 et le conduira aux quatre coins du Québec.
L’artiste, qui célèbrera bientôt 35 ans de carrière, s’arrêtera à Laval ce jeudi 30 octobre à la salle André-Mathieu, pour une soirée où il promet rires, réflexion et enthousiasme.
Avec plus de trois décennies de carrière, Martin Petit demeure une figure incontournable du paysage humoristique québécois.
Son nouveau spectacle, Un monde meilleur, s’inscrit dans la continuité de sa démarche artistique: allier profondeur et légèreté, tout en invitant le public à regarder la vie autrement.
«On vit dans un monde qui est en déficit de bonne humeur en général, confie-t-il. Comme humoriste, mon message, c’est d’alléger les choses. On oublie souvent qu’on vit dans le monde que nos grands-parents ont souhaité pour nous.»
Le titre de ce cinquième one-man-show n’est donc pas anodin. Il reflète sa volonté de rendre hommage à la vie adulte, à la responsabilité et à la reconnaissance envers les générations précédentes.
«Je ne suis pas payé pour dire que le monde va mal, ajoute le Lavallois avec son franc-parler. C’est un éloge au monde des adultes, à ceux qui, malgré les difficultés, continuent d’avancer sans démotiver les jeunes.»
Carrière bâtie sur la passion
Quand on lui parle de ses 35 ans de carrière, Martin Petit exprime autant de gratitude que d’émerveillement.
«J’estime que j’ai travaillé très fort et que j’ai été extrêmement chanceux, dit-il. Je suis arrivé au bon moment dans un milieu très difficile. J’ai vécu des choses qui ont dépassé tout ce que j’aurais pu imaginer.»
Son parcours, marqué entre autres par le succès des Bizarroïdes et de ses spectacles solos acclamés, témoigne d’une évolution constante.
Son humour, selon lui, reste le reflet de sa propre vie. «Mon humour, c’est un petit journal personnel. Chaque spectacle correspond à une période de ma vie, à ce que je ressens à ce moment-là.»
Plutôt que de répéter les mêmes formules, il s’efforce de renouveler son propos. «Je ne réinvente pas une personnalité, je continue simplement à explorer ce qui me fait rire et réfléchir.»
Laval, source d’inspiration
Originaire de Chomedey, aujourd’hui résident de Duvernay, Martin Petit garde un lien fort avec sa ville natale. Il n’hésite pas à en parler avec un mélange de fierté et d’humour.
«Laval, c’est la deuxième plus grosse ville du Québec, mais la moins connue, observe-t-il. Les gens de Montréal en parlent souvent en termes de clichés, alors que c’est un creuset multiculturel unique. Le snobisme envers Laval, c’est du folklore. Moi, j’en suis fier.»
À l’approche de sa prestation du jeudi 30 octobre à la salle André-Mathieu, il adresse un clin d’œil à ses concitoyens.
«J’espère croiser tous ceux que je vois à l’épicerie! Et si vous ne venez pas me parler après le show, vous pourrez toujours le faire au Carrefour Laval.»
Tournée pour tous
La tournée Un monde meilleur a débuté en septembre et s’étalera jusqu’en octobre 2026, couvrant presque toutes les régions du Québec: du Bas-Saint-Laurent à la Côte-Nord, en passant par l’Outaouais, la Beauce, les Laurentides, le Centre-du-Québec et bien sûr Laval.
«Ce que j’aime le plus, c’est ce sentiment d’appartenance partout où je vais, explique-t-il. Quand j’arrive au Lac-Saint-Jean et que les gens me voient comme un voisin, c’est très touchant.»
Fidèle à son originalité, Martin Petit a également eu l’idée d’offrir une paire de billets à 1000$ donnant accès à tous les spectacles de la tournée.
«Je me suis couché avec l’idée et le lendemain, je l’ai annoncée à mon équipe. En 24 heures, c’était vendu!» raconte-t-il. C’est un gars du nom de Jean Philippe qui a acheté les billets et les distribue à ses clients et amis, un peu comme une loge au Centre Bell. C’est une idée qui fait du bien et qui amuse tout le monde.»
Humour québécois en évolution
Martin Petit observe avec satisfaction la maturation du public québécois.
«Les Québécois sont devenus des connaisseurs d’humour. Ils comprennent les nuances, ils ont une oreille fine. C’est un peu comme les Français avec le vin rouge, illustre-t-il. On doit redoubler d’originalité pour les faire rire, mais c’est stimulant. J’évolue avec eux.»
Pour lui, la clé du succès est simple: rester curieux et passionné.
«C’est pas quelque chose que je dois raisonner, c’est naturel. Depuis que j’ai 16 ans et que j’ai commencé à faire de l’impro au cégep de Montmorency, faire rire les gens, c’est ce qui m’allume.»
Message d’espoir
Interrogé sur ce qu’il souhaite transmettre avec Un monde meilleur, il conclut avec optimisme.
«Si j’avais un souhait, ce serait que tous les gens soient enthousiastes. L’enthousiasme, c’est contagieux. Et c’est peut-être la première étape vers un monde meilleur.»



