Des trois finalistes, c’est la pianiste et compositrice Marianne Trudel qui repart avec le Prix du Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ) Artiste de l’année à Laval pour l’année 2023.
Ce prix, assorti d’un montant de 10 000$, lui a été remis à l’occasion d’une soirée organisée par Culture Laval au Théâtre Marcellin-Champagnat, à Saint-Vincent-de-Paul.
La pianiste, citoyenne lavalloise depuis six ans, a présenté avec brio sa musique aux inspirations jazz dans une quinzaine de pays à travers le monde.
Dans la prochaine année, elle lancera trois nouveaux albums, participera à de nombreux festivals à travers le Canada tout en enseignant à l’Université McGill (Schulich School of Music) et au Cégep de Saint-Laurent.
«L’art pour moi, ça sert à relier, à connecter, déclare l’artiste en improvisant, comme à son habitude, son allocution. Se connecter avec une partie de nous-mêmes, avec laquelle, je pense, on ne peut pas connecter autrement. Se connecter entre nous et se relier au plus grand que nous. C’est, surtout maintenant, plus essentiel que jamais. On est dans un monde hyperconnecté et, à la fois, complètement désincarné. L’art, peu importe le type, nous permet de nous recentrer.»
Deux nouveaux prix
Entre quatre chansons issues de la Rhapsodie lavalloise interprétées par Luc De Larochellière en ouverture et clôture de la soirée, deux autres prix ont été remis à des acteurs culturels de la région.
La première récompense s’adressait aux organisations occupant une place importante dans le paysage culturel lavallois. Trois organisations étaient finalistes, soit la Centrale des artistes, Rencontre Théâtre Ados et ZEUGMA DANSE.
C’est la Centrale qui a remporté la palme, notamment en raison de son implication dans la programmation culturelle estivale de Laval et la création du Festival Mosaïque il y a deux ans.
«Je suis émue, car quand j’ai créé le Festival Mosaïque en 2021, en pleine pandémie, tout le monde nous demandait « êtes-vous sûrs? », raconte Christine Huard, directrice générale de la Centrale des artistes. On répondait « oui ». En 2022, on déplace le Festival à Saint-François. Pour nous, c’est un désert culturel et on en veut plus pour ce quartier-là. On nous a redemandé si on était sûrs. On a répondu oui. On est vraiment attachés à ce secteur de Laval et le Festival sera là encore très longtemps.»
La deuxième nouveauté de l’année consiste en un prix réservé à un.e artiste lavallois.e de la relève. Les trois finalistes étaient l’artiste visuelle Stéphanie Bourgault, la harpiste Juliette Duguay, et l’auteure, compositrice, interprète et productrice Marion St-Germain (Maze).
L’honneur a été octroyé à Stéphanie Bourgault, Lavalloise jonglant entre les rôles d’artiste, de mère et géographe.
Avec émotion, elle déclare que la récompense va «la réchauffer dans les moments de doute.»
Elle a aussi profité de son discours pour remercier certains organismes culturels, notamment le centre d’artistes Verticale, pour l’aide qu’ils lui ont apportée au sein de son parcours artistique atypique.