[MIS À JOUR LE 16 SEPTEMBRE À 19H15]
Les 11 000 travailleuses des centres de petite enfance (CPE) de la province ont voté à forte majorité (97 %) en faveur d’un mandat de grève de dix jours «à utiliser au moment jugé opportun, vraisemblablement au cours des prochaines semaines».
Cela inclut les 2500 travailleuses des régions de Laval et Montréal.
«Avec ce qui est sur la table, les travailleuses membres de la région, qui éduquent et accompagnent nos tout-petits jour après jour, sont motivées plus que jamais pour faire entendre raison au gouvernement et enfin être reconnues à leur juste valeur», a mentionné Lucie Longchamps, vice-présidente au secteur privé de la FSSS–CSN, par voie de communiqué.
Celles-ci demandent notamment un salaire équivalent aux techniciennes en service de garde scolaire qui détiennent la même formation collégiale. Pour ce faire, une augmentation de 21 % du salaire devra être observée. L’offre actuelle du gouvernement du Québec se situe plutôt entre 6 % et 12 % d’augmentation.
Le regroupement syndical revendique aussi un ajustement des échelles salariales avec le même pourcentage pour toutes les appellations d’emploi en CPE, que ce soit les responsables en alimentation, le personnel de bureau, les préposées, les éducatrices spécialisées et les agentes.
Meilleurs services
Une autre revendication en lien avec les négociations de la convention collective, qui est échue depuis 18 mois, est l’ajout de moyens pour améliorer les services offerts aux enfants, dont ceux à besoins particuliers.
«Ces mesures visent à réduire la charge de travail et peuvent être entre autres une réduction du ratio, un suivi de la part d’une éducatrice spécialisée, un horaire particulier pour l’enfant, l’aménagement adapté aux besoins de l’enfant et autres, explique Noémi Desrochers, chargé des communications à la CSN. Il pourrait y avoir un impact financier pour le CPE, et ce, pour le bien de l’enfant.»
Du temps pour la planification du dossier de chaque jeune est également revendiqué, car celui-ci n’était pas prévu dans la dernière convention et «les employeurs enlèvent des heures de planifications pédagogiques aux travailleuses» pour compenser.
Au total, chaque enfant requière environ quatre heures de travail au dossier par année.
Finalement, une demande de 52 heures pour la gestion de la cuisine a été faite par l’organisation syndicale, puisque «les responsables en alimentation ont eu leur horaire coupé par les restrictions budgétaires et doivent composer avec plus en plus de restrictions alimentaires», complète Mme Desrochers.