La Maison Marie-Marguerite, dont l’ouverture est prévue l’été prochain, deviendra la première maison d’hébergement lavalloise dédiée aux femmes violentées, avec ou sans enfant, vivant des problématiques multiples.
L’annonce s’est faite le 9 décembre à l’hôtel de ville en présence d’élus des trois paliers de gouvernement et de représentants du Fonds de solidarité FTQ et du Fonds du Grand Mouvement de Desjardins, qui participent à sa réalisation.
Un manque à combler
La directrice générale de la Maison Marie-Marguerite, Lise Beaudoin-Roy, a insisté sur «la mission inclusive» de cette nouvelle ressource qui ne se limitera pas aux femmes victimes de violence conjugale et leurs enfants comme c’est le cas pour les trois maisons d’hébergement présentes sur le territoire lavallois.
«Quand on parle de femmes violentées, on parle des femme dont le parcours s’inscrit dans le continuum des violences», a-t-elle indiqué en énumérant les agressions sexuelles, l’exploitation sexuelle, la violence conjugale post-séparation et la violence familiale et économique.
Quant aux «problématiques multiples», celles-ci réfèrent à des «enjeux de santé mentale, d’itinérance et de consommation», a enchaîné Mme Beaudoin-Roy, soulignant le «vide» que la Maison Marie-Marguerite vient combler en pareille matière.
Des années de travail
Pour la présidente du conseil d’administration, Claudianne Monette, le lancement des travaux en juin dernier, visant à transformer un bâtiment existant en un centre d’hébergement, marquait l’aboutissement «de nombreuses années de travail acharné».
En 2017, au terme d’un colloque régional portant sur les femmes en situation de vulnérabilité, la mise sur pied de la Maison Marie-Marguerite faisait consensus auprès des quelque 150 participants, a-t-elle rappelé.
Puis, au cours des quatre dernières années, la Table de concertation de Laval en condition féminine (TCLCF) en collégialité avec le Comité Marie-Marguerite, formé de déléguées de 15 organisations locales, a planché au développement stratégique de cette maison d’hébergement et des services qui y seront offerts.
20 chambres
La maison, dont l’adresse demeure évidemment confidentielle pour assurer la sécurité de ses locataires, abritera 20 chambres permettant d’accueillir autant de femmes avec leurs enfants.
Dix unités sont réservées à de l’hébergement d’urgence temporaire pour une durée de 3 mois ou moins, alors que les 10 autres chambres accueilleront femmes et enfants pour une période pouvant s’étirer sur 2 ans.
Jusqu’à 10 occupantes pourraient bénéficier du Programme de soutien au loyer (PSL) de la Société d’habitation du Québec (SHQ) en vertu duquel le montant demandé pour la location mensuelle correspondrait à 25 % de leur revenu.
24/7
En plus de bénéficier d’un lieu d’hébergement sécuritaire, ces femmes profiteront «de services 24 heures sur 24 offerts grâce au soutien financier du ministère de la Santé et des Services sociaux via le CISSS de Laval», a également mentionné la présidente du conseil d’administration de la maison.
Sur le site de l’organisme à but non lucratif, on détaille ainsi les autres services auxquels elles auront droit :
- Intervention et accompagnement individuels (incluant la référence aux services externes et l’accompagnement dans des démarches externes)
- Rencontres de groupes
- Ateliers thématiques et formations
- Répit pour les mamans
- Offre de produits essentiels
- Repas et ateliers de cuisine collective
- Sensibilisation et défense de droits et intérêts des femmes
- Suivi post-hébergement
«Ces femmes souvent porteuses de blessures invisibles méritent un sanctuaire où elles peuvent retrouver leurs forces et leur dignité», a fait valoir la conseillère municipale et responsable de la condition féminine à Laval, Sandra El-Helou, qui y voit une «opportunité de se reconstruire dans un environnement sécuritaire».
Montage financier
Évalué à 7,7 M$, ce projet est soutenu financièrement par le gouvernement fédéral (4,3 M$) via la troisième phase de l’Entente Canada-Québec concernant l’Initiative pour la création rapide de logements (ICRL), le gouvernement provincial par l’entremise d’une subvention (2 M$) issue de l’entente avec le Fonds de solidarité FTQ, la Ville de Laval (813 000 $), le Fonds du Grand Mouvement Desjardins (483 000 $) ainsi que par la Fondation J.A. DeSève (100 000 $).
Rappelons que depuis 2022, le bras immobilier du Fonds de solidarité FTQ assume la gestion d’une enveloppe que lui a confiée Québec visant la création de 2250 logements sociaux ou abordables d’ici 2027.
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