Accompagnée de Nicole Hébert, présidente régionale de Laval, et d’Alban D’Amours, président du comité d’experts sur l’avenir du système de retraite québécois, Mme Parent a présenté les résultats d’un sondage mené auprès des ménages québécois pour l’AQRP, en mai.
«88 % des Québécois sont favorables à ce que les retraités de tous les secteurs soient davantage représentés dans les négociations qui concernent les régimes de retraites, indique-t-elle. La participation citoyenne des aînés ne prend pas fin au moment de la retraite. Trop souvent, notre pouvoir de discussion et de persuasion dans les enjeux, pourtant très cruciaux pour nous, est négligé.»
Elle a laissé savoir que la proportion de ces personnes est sous-estimée et un manque d’inclusion est observé au sein des comités de retraite.
Actifs socialement
Alban D’Amours réclame plus de transparence, d’équité intergénérationnelle et de responsabilisation dans tous les secteurs de la société. Selon lui, les 65 ans et plus étant de plus en plus nombreux, leur parole devrait être plus que jamais entendue.
«Nous devons renouveler notre contrat social, expose l’ancien président et chef de la direction du Mouvement Desjardins, de 2000 à 2008. Cela implique que les jeunes, les actifs et les personnes retraitées doivent être partie prenante des discussions qui entourent la sécurité financière à la retraite et les régimes dont ils sont bénéficiaires».
«On remarque de plus en plus que les aînés sont bien actifs dans la société, explique Nicole Hébert. Certaines personnes n’ont pas suffisamment d’argent avec le régime des rentes ou la pension de vieillesse. Plusieurs retournent donc sur le marché du travail. Ils sont un apport énorme pour la société, sans oublier les bénévoles dans certaines associations».
Craintes
Le ministre des Affaires municipale, Pierre Moreau, a déposé le nouveau projet loi sur les régimes de retraites des employés municipaux, le 12 juin. L’AQRP craint que celui-ci entraîne davantage de changements quant à la participation des retraités lors des négociations. Les membres exigent une représentation directe autour des tables de discussion, et ce, sans devoir passer par l’intermédiaire syndical pour traiter des enjeux entourant la retraite. La section lavalloise de l’association n’a pas encore pris position officiellement sur ce projet de loi.