Mis à jour le 11 Décembre 2025 à 16h44
Pour les partisans du Rocket de Laval, l’année 2025 ne sera pas oubliée de sitôt. Meilleure formation de saison régulière dans l’ensemble de la LAH, place dans le tableau à la fin du calendrier, long parcours jusqu’en finale d’association : le club-école du Canadien a changé de stature.
Au cœur de cette montée, plusieurs matchs ont marqué les esprits, que ce soit par leur intensité, leur dramaturgie ou leur charge historique. Retour sur les rencontres des Lavallois les plus évocatrices de 2025.
3 janvier 2025 : Abbotsford à la Place Bell : une première alerte
D’entrée de jeu, le Rocket décide d’envoyer un message au reste de la ligue dont vous pouvez visionner les matchs si vous êtes à l’étranger ExpressVPN, comme un geste de sérieux et de résistance.
Après une séquence de succès lors de la période des Fêtes, Laval accueille les Canucks d’Abbotsford, autre équipe puissante de l’Ouest, avant de reprendre le calendrier. Match serré, physique : on y sent presque déjà l’atmosphère des séries. La rencontre se poursuit en prolongation où Laurent Dauphin endosse le costume de héros en marquant le but victorieux d’un succès de 2–1, devant un public déjà largement conscient que cette équipe-là est singulière.
Ce match, pris à la force du poignet à force de patience, est à l’image du Rocket 2024–2025 : discipline, solidité, mais capacité à faire la différence au moment opportun.
15 janvier 2025: Remontée improbable contre Wilkes-Barre/Scranton
Quelques jours plus tard, la Place Bell devient l’ultime décor d’un script des plus incroyables de la saison. Mené par les Penguins de Wilkes-Barre/Scranton, le Rocket semble se diriger vers une défaite qui serait une rareté à domicile.
Mais Laval ne veut pas mourir. Portés par la foule, les joueurs orchestrent une remontée incroyable qui les mène à la prolongation, puis les voit s’imposer 4–3 après la mort subite. Les Penguins, sonnés, disent à la fin de la rencontre avoir laissé filer un match qu’ils croyaient avoir déjà gagné d’avance. Cette rencontre confirme la réputation de Laval : une formation intraitable, capable de renverser tous les scénarios.
28 mars 2025 : Qualification officielle face aux Marlies
Si de très nombreux partisans se doutaient que le Rocket serait présent en séries, la victoire obtenue le 28 mars 2025 contre les Marlies de Toronto en est la confirmation mathématique. Les Lavallois battent leurs rivaux 4–1 à la Place Bell et valident leur participation aux séries éliminatoires de la coupe Calder.
Il ne s’agit pas que d’un résultat, ce soubresaut est symbolique : à cette date, le Rocket présente l’un des meilleurs bilans de toute la LAH. L’ambiance dans l’aréna est presque festive, voilà un club qui n’est plus seulement à bonne école, mais conquérant.
2 mai 2025 : Cleveland, le premier chef-d’œuvre de Jacob Fowler
Les séries américanisent le niveau, mais le Rocket y parvient. Laval se présente au deuxième match de la demi-finale de la division contre les Monsters de Cleveland, avec une victoire à l’extérieur dans sa besace, bien qu’il mène déjà 1–0 dans cette série.
Cette fois, le gardien de but Jacob Fowler, tout juste 20 ans, réalise un blanchissage en professionnels en arrêtant tous les tirs dirigés vers lui pour permettre à Laval de prendre une avance de 2–0 dans la série victorieuse, en l’emportant 4–0 en fin de compte.
Mais l’instant se veut exceptionnel aussi dans la série elle-même : Fowler aide son club à gagner un ultime affrontement dans un duel où il a occasionnellement accordé peu d’objectifs, sur son excellent coussin de moyenne. Pour beaucoup, c’est en fait une soirée inaugurale vers le statut de pilier tant espéré dans une équipe de nombreux espoirs.
25 mai 2025 : Dernier match contre Rochester : une finale d’association au bout du chemin
Mais la finale revêt aussi un certain non-dit ou en dehors de choix assumés. Le dénominateur de l’année 2025 semble ainsi s’affuter, à l’origine comme ici dans cette série en revenant à revenir à son trophée, et du majeur choc en finale. En laissant ainsi s’ouvrir, pour le moment, la rivalité, à la Place Bell tout juste ou en déplaçant les Americains de Rochester, attendue ce jour comme la possible fin, moment ou date record, de toute une saison exceptionnellement disputée.C’est Rochester qui a forcé ce dernier match, mais nul doute que Laval n’a pas pris cette opportunité à la légère.
Le Rocket domine et écrase la rencontre, avec Sean Farrell et Joshua Roy qui, en trio, ont été impliqués au moins au sein de trois buts. Les Americans, qui ont pourtant l’habitude de faire face à la pression en séries, sont complètement étouffés.
À la sirène finale, la Place Bell s’embrase : Laval accède à la finale de l’Association de l’Est, une réalité bien difficile à envisager au début de la dernière campagne. Ce match est l’illustration de l’identité de cette équipe : rapide, créative et surtout collective.
3 juin 2025 : Fin dramatique à Charlotte
À chaque geste marquant son évocation, chaque parcours mémorable a son moment tragique. Pour le Rocket, cela arrive en finale d’association, contre les Checkers de Charlotte. Laval, dominé dans les trois premiers matchs, aborde le quatrième avec l’espoir de ne pas plier.Les Lavallois prennent même une avance de 2–0 grâce aux filets de Joshua Roy et Owen Beck avant que les Checkers ne reviennent, puis prennent l’avance fin de troisième période pour s’imposer 3–2 et réaliser le balayage.
La défaite fait mal, mais le match laisse une empreinte : malgré un alignement amoindri, le Rocket lutte jusqu’à la dernière seconde. Ce match au cœur brisé sonne la fin d’une saison historique et témoigne encore une fois que, dans le hockey printanier, le chemin entre rêve et désillusion est étroit.
21 novembre 2025 : Prolongation électrique devant Belleville
La saison se poursuit, 2025-2026 s’amorce et un Rocket veut prouver que son feu d’artifice n’était pas un feu de paille.Le 21 novembre 2025, Laval s’illustre dans un parcours à haute tension face aux Senators de Belleville.
Le match est disputé jusqu’au bout et se termine encore une fois en prolongation. Toutefois, cette fois-ci les espoirs David Reinbacher et Adam Engström sont les héros de la rencontre: Laval remporte 4–3 en surtemps et montre déjà qu’il est un candidat sérieux dès cet automne.
Cette victoire fait presque le pont entre le printemps dernier et l’espoir d’un nouveau long printemps à venir.
Année charnière pour l’organisation
Pour ses partisans, l’année 2025 a tout donné, tant sur la remontée héroïque de janvier à la victoire salvatrice de mai, en passant par les performances des Jacob Fowler et la déception de la défaite en finale d’association: joies, peurs, émerveillement et chagrin.
Surtout, elle a confirmé que Laval est bel et bien une place forte pour le hockey où s’épanouissent non seulement les espoirs du Canadien, mais aussi grâce à une culture victorieuse. Certes, 2025 a posé les assises, mais tout laisse croire que les saisons à venir continueront de bonifier chaque page de ce recueil déjà bien fourni en souvenirs.



