Voilà, entre autres, ce qui ressort d’une enquête de TC Media, qui cherchait à identifier le poids du fardeau fiscal qui pèse sur l’ensemble des contribuables québécois.
Plus d’un millier de municipalités ont été évaluées et comparées selon une quinzaine de critères, parmi lesquels on note le revenu moyen des citoyens, la valeur moyenne des logements, le taux global de taxation uniformisé et, bien sûr, les contributions versées en taxes municipales et scolaires.
Palmarès québécois
Dans la mise en rang des 1029 municipalités étudiées, Laval se classe au 31e rang au chapitre des taxes municipales (2990,48 $) et scolaires (715,29 $) les plus élevées avec un compte moyen combiné de 3705,77 $.
Outre la métropole et une douzaine de petites municipalités établies sur l’île de Montréal, les villes de Hudson, Saint-Lambert et Candiac, en Montérégie, Lorraine, dans les Laurentides, Bromont, en Estrie, et La Malbaie, dans la Capitale Nationale, sont au nombre de celles qui demandent un plus grand effort fiscal à leurs contribuables.
Selon la plus récente Enquête nationale disponible (2011) menée par Statistique Canada auprès des ménages, la propriété moyenne évaluée à 291 954 $ valait à Laval le 62e échelon au Québec en termes de valeur foncière.
Cette même source établissait à 37 311 $ le revenu moyen d’un Lavallois, ce qui confère à la 3e grande ville le 166e rang au Québec.
Une fois les impôts et taxes payés aux trois paliers de gouvernement, le Lavallois moyen ne dispose plus que de 27 272 $ dans ses poches, soit l’équivalent de 73,09 % de son revenu annuel.
On compte seulement une cinquantaine de municipalités au Québec où les résidents versent en moyenne un plus important pourcentage de leur revenu que les Lavallois pour régler leurs taxes et impôts.
Cinq plus grandes villes
Le maire Marc Demers estime que Laval présente un taux de taxation très avantageux en comparaison aux quatre autres grandes villes de la province.
«Depuis quatre ans, les taxes augmentent beaucoup plus faiblement à Laval […] La hausse s’est limitée à 1,2 % dans le secteur unifamilial, alors qu’elle a été beaucoup plus importante ailleurs», fait-il valoir, ajoutant que cette hausse «demeure nettement sous l’inflation».
Selon les données de 2013, Laval affiche le deuxième compte de taxes moyen le plus élevé après Montréal, là où vivre en coûte 801 $ de plus que sur l’île Jésus.
En pourcentage, la charge fiscale municipale d’un Montréalais est 27 % plus imposante que celle d’un Lavallois, un écart qui s’explique essentiellement par la valeur moyenne des propriétés.
De fait, Laval et Montréal présentent un taux global de taxation uniformisé (TGTU) identique de 1,02 $ par tranche de 100 $. Seule Longueuil fait mieux avec un taux de 95 cents.
À Gatineau et Québec, ce taux passe successivement à 1,12 et 1,15 $, ce qui fait d’elles des municipalités plus gourmandes de 10 et 13 % que Laval et Montréal.
Le TGTU demeure l’indicateur le plus juste pour quantifier et comparer l’effort fiscal des contribuables d’une ville à l’autre.
On l’obtient en divisant l’ensemble des revenus de taxes d’une municipalité par la valeur foncière totale des immeubles imposables.