Mise à jour: 23 septembre, 13h45
Si les conséquences de la pandémie de COVID-19 ont été catastrophiques, pour le Pôle régional d’économie sociale de Laval (PRÉSL), cette crise socio-sanitaire aura au moins «permis de démontrer l’importance et la pertinence de l’économie sociale et de tous ses acteurs dans l’écosystème lavallois».
Depuis six mois, ces entreprises issues de l’entrepreneuriat collectif «ont fait preuve de résilience et d’agilité», souligne à juste titre le président du Pôle, Sylvain Melançon, dans le rapport annuel 2019-2020, publié en septembre.
«Les entreprises d’économie sociale servent les besoins des communautés, surtout les clientèles marginalisées, et plusieurs se sont démarquées», rappelle l’agente de communications du PRÉSL, Andréa Monge.
Elle cite, entres autres exemples, l’organisme de soutien à domicile Bonjour Aujourd’hui et Après qui, à brûle-pourpoint, a pris la relève des popotes roulantes paroissiales ayant dû mettre un terme à leurs activités durant la pandémie, et ce, tout en répondant à une demande accrue pour ses propres services.
Fonds bonifié
La valeureuse contribution de ces entreprises collectives au cœur de la crise, le gouvernement du Québec l’a reconnue le 20 août en reconduisant une enveloppe financière de 2,2 M$ à l’ensemble des 22 pôles régionaux d’économie sociale, à savoir 100 000 $ par région.
«En appuyant les entreprises qui adoptent ce modèle d’affaires sur leur territoire et en agissant comme interlocuteurs auprès des décideurs, les pôles d’économie sociale contribuent activement au développement économique régional. Ils ont d’ailleurs un rôle crucial à jouer dans la relance de l’économie du Québec», a déclaré la ministre déléguée au Développement économique régional, Marie-Eve Proulx.
L’administration Demers n’est pas en reste, elle qui emboîte le pas en bonifiant le fonds d’économie sociale de Laval.
C’est inscrit en toutes lettres dans son plan de relance économique Laval, capitale des opportunités. Actuellement, la Ville finance annuellement à hauteur d’environ un demi-million de dollars cet important secteur d’activité.
Des chiffres
À Laval, l’économie sociale représente 270 entreprises qui mettent au travail plus de 5000 employés et génèrent des revenus annuels de 548 M$.
Ces entreprises peuvent prendre la forme d’une coopérative, d’une mutuelle ou d’un organisme à but non lucratif.
Toutefois, pour qu’un OBNL soit reconnu comme entreprise d’économie sociale, celui-ci doit soutenir des activités marchandes rentables via la vente ou l’échange de biens et services.
Mais à la différence de l’entreprise privée, les profits générés par cette activité commerciale sont tous réinjectés dans l’organisme afin de mieux répondre à sa mission sociale et maintenir les conditions de ses travailleurs.