C’est du moins l’avis d’un groupe d’environnementalistes qui rappelle que le territoire lavallois est à la croisée des chemins en matière de protection de la faune et de la flore.
À la prochaine séance du conseil municipal, le 8 août, les élus devraient normalement adopter le nouveau schéma d’aménagement et de développement révisé (SADR), inchangé depuis 1989.
C’est «l’occasion de la dernière chance», s’entendent pour dire les cinq signataires d’un texte collectif publié le mois dernier, eux qui considèrent que les espaces naturels qui ne seront pas protégés auront déjà fait place au développement lors de la prochaine révision du schéma.
Qui sont-ils?
Les auteurs sont Daniel Desroches (Ph.D., chercheur en éthique de l’environnement et cofondateur des Amis du Boisé du Souvenir), Dr François Reeves (cardiologue, spécialiste en santé environnementale et auteur du livre Planète Cœur), Alain Paquette, (Ph.D., professeur au Département des sciences biologiques à l’UQAM et administrateur de l’Association pour la conservation du Bois Papineau), Luc Leblanc (membre du Comité scientifique de la Conférence canadienne sur la Forêt urbaine – Laval 2017 et président de la Corporation pour la mise en valeur du Bois de l’Équerre) et Karel Mayrand (directeur pour le Québec de la Fondation David Suzuki et auteur d’Une voix pour la Terre).
Inquiétudes
S’ils reconnaissent des améliorations à la dernière mouture soumise à la consultation publique au printemps, de profondes inquiétudes subsistent, notent-ils.
«À notre avis, une nouvelle vision impliquerait la garantie que des milieux naturels stratégiques soient soustraits à l’urbanisation compte tenu des services écosystémiques qu’ils rendent aux citoyens en contribuant à la santé publique, à la connectivité écologique et à la mobilité active.»
La conservation de ces milieux ferait, entre autres, contrepoids à l’augmentation des îlots de chaleur urbains, particulièrement dans le sud de Laval et le secteur du
futur centre-ville, plaident-ils, ajoutant que la plantation et le reverdissement ne pourront compenser la perte des milieux naturels existants.
Perte de canopée
Par ailleurs, les cosignataires observent qu’à l’extension du périmètre d’urbanisation, le second projet du schéma ajoute 11 projets de prolongement et raccordement de boulevards.
Selon leur calcul, l’expansion du réseau routier qui en découlerait conduirait à une réduction de la canopée urbaine de deux points de pourcentage, laquelle passerait de 21 % à 19 %.
Un résultat d’autant contre-productif que le Plan métropolitain d’aménagement et de développement (PMAD) s’est donné pour objectif, en 2011, d’augmenter de 19 à 30 % le couvert végétal du territoire de la Communauté métropolitaine de Montréal afin d’y maintenir la diversité biologique.
À cet égard, ils réclament notamment des autorités lavalloises que soit identifié un objectif de couvert forestier en accord avec le PMAD.
Réévaluation
Dans la même veine, le groupe des cinq demande à la Ville de réévaluer deux projets prévus au schéma avant son adoption, dont celui du parachèvement du boulevard du Souvenir par-delà la voie du Canadien Pacifique, à Laval-des-Rapides.
«Ce projet scellerait le morcellement définitif d’un corridor vert de 50 hectares dans un secteur en proie aux îlots de chaleur, fait-il valoir. En contrepartie, un projet de parc urbain, corridor écologique et d’infrastructure naturelle planifiée ajouterait un milieu naturel immédiatement accessible aux résidents de deux quartiers TOD [Transit-oriented development] destinés à la mobilité durable.»
L’autre projet qui inquiète est l’extension projetée du périmètre d’urbanisation jusque dans le Bois St-François Est du secteur du Sentier du Totem.
Cela «porterait atteinte à l’un des derniers milieux naturels intacts de Laval, dont le plus grand milieu humide du secteur. Selon le Conseil régional de l’environnement [CRE] de Laval, 60 % de ce territoire pourrait être détruit irrémédiablement», écrit le quintuor tout en suggérant une mise en réserve commune pour ces deux territoires.
C’est du moins l’avis d’un groupe d’environnementalistes qui rappelle que le territoire lavallois est à la croisée des chemins en matière de protection de la faune et de la flore.
À la prochaine séance du conseil municipal, le 8 août, les élus devraient normalement adopter le nouveau schéma d’aménagement et de développement révisé (SADR), inchangé depuis 1989.
C’est «l’occasion de la dernière chance», s’entendent pour dire les cinq signataires d’un texte collectif publié le mois dernier, eux qui considèrent que les espaces naturels qui ne seront pas protégés auront déjà fait place au développement lors de la prochaine révision du schéma.
Qui sont-ils?
Les auteurs sont Daniel Desroches (Ph.D., chercheur en éthique de l’environnement et cofondateur des Amis du Boisé du Souvenir), Dr François Reeves (cardiologue, spécialiste en santé environnementale et auteur du livre Planète Cœur), Alain Paquette, (Ph.D., professeur au Département des sciences biologiques à l’UQAM et administrateur de l’Association pour la conservation du Bois Papineau), Luc Leblanc (membre du Comité scientifique de la Conférence canadienne sur la Forêt urbaine – Laval 2017 et président de la Corporation pour la mise en valeur du Bois de l’Équerre) et Karel Mayrand (directeur pour le Québec de la Fondation David Suzuki et auteur d’Une voix pour la Terre).
Inquiétudes
S’ils reconnaissent des améliorations à la dernière mouture soumise à la consultation publique au printemps, de profondes inquiétudes subsistent, notent-ils.
«À notre avis, une nouvelle vision impliquerait la garantie que des milieux naturels stratégiques soient soustraits à l’urbanisation compte tenu des services écosystémiques qu’ils rendent aux citoyens en contribuant à la santé publique, à la connectivité écologique et à la mobilité active.»
La conservation de ces milieux ferait, entre autres, contrepoids à l’augmentation des îlots de chaleur urbains, particulièrement dans le sud de Laval et le secteur du
futur centre-ville, plaident-ils, ajoutant que la plantation et le reverdissement ne pourront compenser la perte des milieux naturels existants.
Perte de canopée
Par ailleurs, les cosignataires observent qu’à l’extension du périmètre d’urbanisation, le second projet du schéma ajoute 11 projets de prolongement et raccordement de boulevards.
Selon leur calcul, l’expansion du réseau routier qui en découlerait conduirait à une réduction de la canopée urbaine de deux points de pourcentage, laquelle passerait de 21 % à 19 %.
Un résultat d’autant contre-productif que le Plan métropolitain d’aménagement et de développement (PMAD) s’est donné pour objectif, en 2011, d’augmenter de 19 à 30 % le couvert végétal du territoire de la Communauté métropolitaine de Montréal afin d’y maintenir la diversité biologique.
À cet égard, ils réclament notamment des autorités lavalloises que soit identifié un objectif de couvert forestier en accord avec le PMAD.
Réévaluation
Dans la même veine, le groupe des cinq demande à la Ville de réévaluer deux projets prévus au schéma avant son adoption, dont celui du parachèvement du boulevard du Souvenir par-delà la voie du Canadien Pacifique, à Laval-des-Rapides.
«Ce projet scellerait le morcellement définitif d’un corridor vert de 50 hectares dans un secteur en proie aux îlots de chaleur, fait-il valoir. En contrepartie, un projet de parc urbain, corridor écologique et d’infrastructure naturelle planifiée ajouterait un milieu naturel immédiatement accessible aux résidents de deux quartiers TOD [Transit-oriented development] destinés à la mobilité durable.»
L’autre projet qui inquiète est l’extension projetée du périmètre d’urbanisation jusque dans le Bois St-François Est du secteur du Sentier du Totem.
Cela «porterait atteinte à l’un des derniers milieux naturels intacts de Laval, dont le plus grand milieu humide du secteur. Selon le Conseil régional de l’environnement [CRE] de Laval, 60 % de ce territoire pourrait être détruit irrémédiablement», écrit le quintuor tout en suggérant une mise en réserve commune pour ces deux territoires.