La Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ) a annoncé que l’entente de principe intervenue avec le ministère de la Famille pour le milieu familial régi et subventionné a été approuvée à 82,4 % par ses membres.
Les parties ne s’entendaient pas sur l’interprétation de l’article 32 de la Loi sur la représentation de certaines personnes responsables d’un service de garde en milieu familial et sur le régime de négociation d’une entente collective. Cet article prévoit que les parties doivent convenir d’un emploi comparateur et négocier la rémunération des responsables en services éducatifs en conséquence.
Malgré une première concession venant de la FIPEQ-CSQ, d’utiliser l’emploi comparateur proposé par le ministère, soit l’éducatrice non formée à l’échelon 1 rémunérée à 16,75 $ l’heure, les dernières offres gouvernementales représentaient l’équivalent de 12,83 $ l’heure.
La Fédération a ainsi proposé de recourir à un arbitre afin d’éviter le conflit et de trancher la question.
Le compromis a finalement été de confier l’interprétation de cet article, tant au niveau du calcul que des emplois comparateurs, à un comité parrainé par un expert indépendant pouvant émettre ses recommandations.
Les conclusions de celui-ci s’appliqueraient le 1er avril 2022, mais le ministère a accepté de bonifier sa dernière offre à 13,11 $ l’heure pour l’année 2019-2020 en guise d’avance sur l’ajustement monétaire qui sera recommandé par le comité.
«Dans un contexte de recrudescence de la COVID-19, nous souhaitions trouver rapidement un compromis avec le ministère, explique Valérie Grenon, présidente de la FIPEQ-CSQ, par voie de communiqué. Cette entente n’est qu’un premier pas vers une véritable reconnaissance des milieux familiaux au Québec.»
À titre de rappel, les responsables en services éducatifs en milieu familial affiliées à la FIPEQ-CSQ avaient déclenché une grève générale illimitée le 21 septembre. Celle-ci faisait suite à une grève tournante qui s’est déroulée du 1er au 18 septembre. (N.P./IJL)