Cette rencontre avec les acteurs et partenaires économiques régionaux s’inscrivait dans le cadre d’une tournée des régions. Laval en était la 12e.
Guichet unique
En mode écoute, le ministre délégué veut «connaître les attentes des entrepreneurs» à l’égard du guichet unique que le gouvernement Couillard s’apprête à mettre en place pour leur simplifier la vie.
Entreprises Québec est cette porte d’entrée qui donnera accès à tous les organismes et ministères à vocation économique et M. Girard prend les moyens pour que les services qui y seront offerts soient en parfaite adéquation avec les besoins des gens d’affaires.
«Il ne s’agit pas d’une nouvelle structure, mais d’un service d’accompagnement», rassure le ministre délégué.
Ce portail sera jumelé à une ligne 1-800-PME, qui assurera un accès rapide et direct pour l’ensemble des services gouvernementaux liés à toutes les étapes de la vie d’une entreprise, et ce, de son démarrage jusqu’à sa transition vers la génération suivante.
Accélérer les processus
À la tribune de la Chambre de commerce et d’industrie de Laval, à l’heure du midi, Jean-Denis Girard a insisté sur le fait que les PME étaient le cœur du développement économique du Québec et qu’en ce sens, il fallait faciliter leur démarrage.
Actuellement, le processus d’enregistrement en ligne exige de naviguer à travers 70 pages écran et nécessite un délai de 31 jours. Le gouvernement veut ramener ça à une vingtaine d’écrans et sept jours!
«C’est le genre d’allègement qu’on propose», a expliqué M. Girard, qui prévoit le lancement du guichet unique au cours des prochains mois.
Voilà d’ailleurs un important chantier identifié dans le Rapport Audet sur la simplification réglementaire et administrative, déposé en 2012.
Réalisées à près de 75 %, ses 63 recommandations visant à réduire «la paperasse administrative» sont suivies de près par un comité permanent de révision, que copréside le ministre délégué à l’Allègement règlementaire.
Concertation et mobilisation
M. Girard a lancé un message clair aux chefs d’entreprise, qu’il exhorte à continuer d’investir: «La prospérité du Québec passe par la croissance des PME.»
Puis, il a ajouté en parlant du gouvernement, des entrepreneurs et des intervenants locaux: «On doit se mobiliser tous ensemble. C’est important d’avoir une concertation de tous nos acteurs.»
Dans ce contexte, ne juge-t-il pas contre-productif le choix de son gouvernement d’abolir les Centres locaux de développement (CLD) et les Conférences régionales des élus (CRÉ), dont le mandat est justement de favoriser la concertation des partenaires?
«Les CRÉ et les CLD étaient à géométrie variable, rétorque le ministre délégué. On offre aux régions le privilège de mettre en place la structure qui va être la meilleure en fonction de leurs défis.»
Un peu plus tard, devant un parterre de gens d’affaires, Jean-Denis Girard se présentera comme un «fier défenseur de l’autonomie régionale» quant à l’organisation du développement économique.
À cet égard, il a rappelé le maintien du Fonds local d’investissement (FLI), dont la gestion était confiée aux CLD, et l’injection de 100 M$ de plus au fonds de développement des territoires pour les MRC et les villes.