Le budget du gouvernement de François Legault a été accueilli avec enthousiasme par le maire de Laval, Marc Demers, qui applaudit la Coalition avenir Québec pour avoir respecté ses engagements, alors que le chef de l’opposition officielle, Michel Trottier, aurait préféré une réaction plus mitigée.
«Ils ont fait un plan orienté vers leurs promesses électorales, décrit le maire. Ça leur donne de la crédibilité.»
Celui-ci se réjouit du montant de 16,6 milliards de dollars sur 10 ans pour les voies réservées et le transport collectif. Cela cadre, selon lui, avec les conclusions tirées au Forum sur la mobilité et le transport collectif tenu en avril 2018.
«D’ailleurs, ils abordent à peu près l’ensemble des sujets soulevés au Forum», poursuit-il.
Environnement et logements sociaux
Le budget présenté par le ministre des Finances et ministre responsable de la région de Laval, Éric Girard, propose un prolongement du programme Roulez vert, qui permet le financement lors de l’achat d’un véhicule électrique, ainsi que l’acquisition et l’installation de bornes de recharge. Cette subvention saluée par M. Demers s’ajoute à celle annoncée dans le budget fédéral.
Le maire reçoit positivement l’investissement supplémentaire de 250 M$ pour les logements sociaux.
Culture et innovation
«Nous ne pouvons que nous réjouir de l’investissement de 135 M$ pour les sorties culturelles en milieu scolaire», a souligné le maire dans un communiqué.
Celui-ci salue également les mesures visant à appuyer l’économie du savoir de Laval, qui permettront notamment aux incubateurs et entreprises novatrices de bénéficier d’espaces pour bien se développer.
Trois paliers
Satisfait de la place donnée aux municipalités dans le budget du gouvernement fédéral, M. Demers espère toutefois que l’argent puisse rapidement être accessible. «Il faut que les transferts se fassent facilement entre les trois paliers, explique-t-il. Ç’a été un problème dans le passé.»
Absences
Le budget était muet sur plusieurs aspects jugés importants, ce qui n’inquiète pas le chef du Mouvement lavallois. «Je n’ai pas vu le Réseau express métropolitain (REM) parmi les priorités, donne-t-il en exemple. Nous avions également demandé des modes de financement, comme un point sur la taxe de vente du Québec (TVQ).»
Il considère cependant que cette absence n’est pas anormale. «Un budget présente les grandes orientations, soutient-il. Il y a toujours de la place pour d’autres défis.»
Miettes
Si le chef de l’opposition officielle, Michel Trottier, s’entend avec le maire sur les bons coups retrouvés dans le budget présenté par le gouvernement caquiste, il accuse cependant Marc Demers d’avoir manqué de leadership.
«De belles mesures, mais une occasion manquée par l’administration Demers!» résume-t-il dans un communiqué.
Le fondateur de Parti Laval a soutenu que «les Lavallois sont les grands oubliés de ce budget provincial» en matière de transport.
«Alors que la Rive-Sud, Longueuil en tête, célèbre ce matin des investissements massifs en transports en commun, Laval, qui n’a toujours pas de solution pour relier l’est et l’ouest à son offre existante de transport structurant, doit aujourd’hui se contenter de miettes», peut-on lire dans le document.
Contrairement au maire, M. Trottier croit que peu de mesures répondent aux constats définis lors du Forum sur la mobilité et le transport collectif. Il a renchéri que les surplus auraient pu être utilisés pour mettre à jour les infrastructures routières.
«Nous avons des idées de grandeur pour notre centre-ville, mais encore faut-il être capable de s’y rendre! ajoute-t-il. Laval a manqué sa chance et je doute malheureusement que l’occasion revienne.»
Positif
Le chef de l’opposition officielle souligne néanmoins plusieurs mesures retrouvées dans le budget, dont la réduction de la taxe famille, les crédits d’impôts pour les aînés au travail et la reconduction du programme Roulez Vert qui contribueront à améliorer la qualité de vie des citoyens.
«Nos familles et aînés ont été éprouvés ces dernières années, a-t-il indiqué. Je suis content de voir qu’ils auront enfin le répit qu’ils méritent.»