La nouvelle vient de tomber.
Le maire Marc Demers ne sollicitera pas un troisième mandat en novembre prochain.
Il quittera la vie publique avec «le sentiment du devoir accompli», déclare-t-il dans un communiqué publié aux aurores ce matin.
«Après 38 années de service public, il me fera plaisir de me mettre au service de ma famille», écrit l’ex-policier en prenant soin de remercier ses proches «pour le soutien, l’amour et la compréhension dont ils ont fait preuve au cours de toutes ces années».
En début d’année, le maire Demers avait sensiblement réduit ses activités afin d’être présent aux côtés de sa conjointe, Jeanne d’Arc Bélisle, alors frappée par la maladie.
L’automne dernier, le premier citoyen de Laval confiait que sa compagne, qui partage sa vie depuis près de 50 ans, serait partie prenante de la décision quant à son avenir politique. Il était d’ailleurs entendu que le couple se soumette à un examen médical au préalable. On se rappellera que M. Demers avait reçu un diagnostic de cancer de la prostate au cours de la campagne électorale de 2017.
«Il n’est jamais facile de trouver le bon moment pour quitter», reconnaît celui qui dit «partir la tête haute» en évoquant la «situation économique enviable» que connaît Laval.
Élu une première fois en novembre 2013 au moment où la Ville était sous la tutelle du gouvernement du Québec, l’homme âgé de 69 ans est particulièrement fier d’avoir «ramené la confiance et l’ordre à Laval» tout en récupérant près de 50 M$ des sommes détournées dans la foulée de la corruption et collusion érigées en système sous le règne de Gilles Vaillancourt.
«En plus de notre lutte à la corruption, l’un des éléments qui me rend le plus fier, c’est d’avoir fait la démonstration qu’il est possible de concilier le développement économique et la protection de l’environnement. Nous avons fait entrer Laval dans le 21e siècle», termine-t-il.