Plutôt discret depuis le début de la crise de leadership à l’Hôtel de Ville, le chef intérimaire d’Action Laval, Achille T. Cifelli, affirme que Marc Demers n’est plus l’homme de la situation et l’invite à s’accorder un temps de réflexion.
«Ça ne va pas bien pour Marc Demers en ce moment», dit-il, alors que le maire de Laval vient d’être condamné pour une seconde fois en quatre mois par la Cour du Québec.
«Il a perdu la confiance de ses membres, il a perdu la majorité de ses conseillers, il a perdu deux causes importantes en Cour, il a perdu son chef de cabinet et il a perdu son directeur général, parti à Montréal», déclare M. Cifelli dans un communiqué publié le 27 juillet.
Cette descente aux enfers a débuté lors de l’assemblée générale annuelle du Mouvement lavallois, le 27 mai, où 43 % des membres du parti présents ont retiré leur confiance en leur chef.
Les événements qui se sont bousculés par la suite ont de quoi inquiéter les citoyens quant à la «capacité» du maire à «gérer la ville» et «à prendre les bonnes décisions», soutient Achille T. Cifelli, en évoquant au passage le complexe aquatique et le bois du Trait-Carré dont l’avenir se joue actuellement.
«Marc Demers est en train de détruire tout ce que nous avons bâti de positif durant les cinq dernières années, cela doit cesser maintenant!» renchérit Aglaia Revelakis, conseillère municipale de Chomedey élue sous la bannière d’Action Laval.
Cela dit, ce parti d’opposition ne réclame pas pour autant la tête du maire ni même qu’il se retire momentanément. «Il peut rester en poste, mais doit réorganiser ses affaires et écouter la population et les élus pour le bien des citoyens», termine M. Cifelli.