À moins de 8 mois du scrutin municipal, M. Demers est allé rejoindre sur la tribune les 15 élus qui solliciteront un renouvellement de mandat en novembre prochain.
D’entrée de jeu, le chef du parti n’a pas manqué de rappeler qu’il avait mis fin au désordre à l’Hôtel de Ville comme il s’était engagé à le faire lors de la campagne de 2013.
La réforme de l’appareil municipal et la récupération à ce jour de 11 M$ des sommes volées sous l’ancien régime corrompu figurent d’ailleurs en tête de liste des actions de son administration dont il est le plus fier.
2,4 M$ de plus
Outre les 8,6 M$ crachés par Gilles Vaillancourt avant qu’il ne prenne le chemin de la prison en décembre 2016, on apprend que la Ville a aussi récupéré 2,4 M$ additionnels auprès de firmes collusionnaires via le Programme de remboursement volontaire.
Impossible toutefois d’en connaître le nombre et encore moins l’identité, considérant le caractère hautement confidentiel de ce programme provincial administré par l’ex-juge en chef de la Cour supérieure du Québec, François Rolland.
Ce que l’on sait, toutefois, c’est que la Ville avait mis en demeure à l’été 2015 quelque 200 dirigeants, actionnaires et administrateurs d’entreprises ayant trempé dans le système de partage des contrats publics entre 1996 et 2010, à Laval.
«Plusieurs compagnies sont assises à la table et négocient avec la Ville et le juge Rolland», se limitera à dire le maire un peu plus tard.
Par ailleurs, M. Demers a fait valoir que le remboursement des 11 M$ profitera aux jeunes Lavallois à la faveur d’«une structure inédite et avant-gardiste» qu’il devrait dévoiler d’ici les prochains mois.
Le devoir de rêver
Le chef du Mouvement lavallois entend continuer «à reconstruire une ville à l’image des Lavallois» dont il dit être à l’écoute.
Il en veut pour preuve la grande consultation Repensons Laval de 2014 qui allait inspirer la vision de Laval 2035, puis poser les jalons du plan de développement des cinq années à venir avec l’adoption prochaine du schéma d’aménagement révisé.
«On a le droit de rêver, de rêver à la ville que nous voulons créer et léguer à nos enfants […] Nous avons l’obligation de rêver. C’est un devoir», a terminé Marc Demers en évoquant, entre autres éléments de la vision stratégique, la conservation et la mise en valeur des milieux naturels, un meilleur accès aux berges, le verdissement de la ville et la protection de la zone agricole.