Pour l’année d’imposition 2016, l’âge d’admissibilité passait de 65 à 66 ans et une hausse graduelle était prévue jusqu’en 2020.
«Je suis contente de voir que le premier ministre et M. Leitao (ministre des Finances) nous aient entendus, fait savoir Corinne Favier, directrice générale de la TRCAL. Ça touchait les aînés les plus vulnérables, qui ne pourraient pas compenser le 500 $ de moins annuellement, et le gouvernement a toujours dit qu’il ne voulait pas ça.»
Mme Favier espère toutefois que le crédit d’impôt pour le travailleur d’expérience sera maintenu pour ceux qui désirent toujours être actifs à temps partiel ou dans un emploi saisonnier. Ce n’est que le mois prochain que le gouvernement Couillard annoncera quelle mesure compensatoire sera prise pour le manque à gagner.
«Je pense qu’ils auraient dû tout d’abord vérifier les impacts [d’une telle décision]», ajoute Corinne Favier.
Plus tôt dans la journée, avant le revirement de situation, l’Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées (AQDR) avait demandé au palier provincial de revenir sur sa décision de hausser l’âge d’admissibilité, évoquant plus particulièrement les aînés vivant seuls et les femmes qui subiraient les contrecoups de cette politique.
70 organismes membres
Actuellement, 70 regroupements dédiés aux aînés sont membres de la table lavalloise, sur les quelque 85 organismes desservant cette clientèle. «Cela représente 55 000 personnes sur les 72 000 aînés à Laval», termine Corinne Favier.