À preuve, cette toute récente résolution du comité exécutif à l’effet de lui confier la mise à jour des milieux humides en zone blanche. Un mandat accompagné d’une enveloppe de 44 600 $.
C’est la première fois que la Ville finance cet exercice biennal auquel se livre le CRE depuis 2004, mentionne son directeur général, Guy Garand.
«On respire!» lâche-t-il, visiblement soulagé par l’excellente collaboration qui semble s’installer entre son organisme et l’administration Demers.
Incidemment, Guy Garand figure parmi «les grands partenaires lavallois» que la nouvelle administration a réunis afin de réfléchir sur la vision stratégique de Laval 2035.
«On ne m’avait jamais consulté avant ça. C’est du nouveau», souligne celui qui, en 1996, jetait les bases d’un CRE à Laval.
De toute évidence, le fait que M. Garand ait été candidat sous la bannière d’Option Laval, que dirigeait Claire Le Bel lors des dernières élections municipales, n’a nui en rien à ses relations avec la nouvelle administration municipale.
«Ils ne m’en ont jamais tenu rigueur», affirme le principal intéressé, reconnu pour son franc-parler.
Projet Ruisseaux
Autre exemple d’une saine coopération, qui tranche avec le passé, est cette entente de partenariat relativement au projet Ruisseaux, que le CRE mène conjointement avec le Groupe de recherche interuniversitaire en limnologie et en environnement aquatique (GRIL).
Dans la foulée de cette étude visant à dresser l’inventaire et la caractérisation biologique et biochimique des cours d’eau en sol lavallois, la Ville facilite le travail en lui donnant accès à la cartographie du territoire et aux données publiques pertinentes, fait valoir M. Garand.
À l’égard de ce projet, il est d’ailleurs en attente d’une réponse à une demande de financement, soumise auprès du Service de l’environnement de Ville de Laval.
La rupture de 2006
Rappelons que les liens entre la Ville et le CRE étaient pratiquement rompus depuis 2006.
Cette année-là, l’organisme de pression avait rendu public un mémoire dénonçant le projet de parachèvement de l’autoroute 25 qui, jusque-là, faisait l’unanimité à Laval.
Une prise de position qui n’avait pas été sans conséquence pour le CRE, puisqu’elle avait entraîné le retrait d’une subvention annuelle de 25 000 $ que lui versait la Ville.
Au même moment, la Conférence régionale des élus (CRÉ) de Laval, alors présidée par l’ex-maire Gilles Vaillancourt, mettait un terme à un protocole d’entente triennal, privant le Conseil régional de l’environnement d’une seconde tranche de 25 000 $ par année.
À ce jour, ce financement statutaire de sources municipale et régionale n’a jamais été reconduit.