Des 32 Centres hospitaliers de soins de longue durée dont les rapports d’évaluation ont été rendus publics, la semaine dernière, le CHSLD Saint-Jude, à Chomedey, fait figure de dernier de classe.
À Saint-Jude, la visite d’appréciation de la qualité du milieu de vie, auxquelles les inspecteurs du ministère de la Santé et des Services sociaux ont procédé en avril, a permis de relever 10 «lacunes», selon le bilan qu’en fait l’Association québécoise des retraités des secteurs publics et parapublic.
À cet égard, le CHSLD Saint-Jude arrive ex-aequo avec le Centre d’hébergement Saint-Eustache qui, lui, avait été visité à la suite d’une dénonciation de l’AQRP.
Au total des 32 centres dont les bulletins ont été rendus publics, on décèle une moyenne de 6 failles par établissement, toujours selon la compilation de cette association québécoise.
Outre Saint-Jude, trois autres centres lavallois ont été évalués en 2013, à savoir la Résidence du Bonheur, le Centre d’hébergement Champlain-de-Saint-François et Santé Courville de Laval, où l’AQRP a respectivement identifié 6, 5 et 3 pratiques à améliorer.
«Tout n’est pas mauvais»
À la décharge de Saint-Jude, l’installation dispose de 204 places d’hébergement, tempère la présidente régionale de l’AQRP, Nicole Hébert, en comparaison aux trois autres centres de la région qui abritent moins de 70 résidents.
«Tout n’est pas mauvais», observe-t-elle.
À ce propos, les rapports ministériels font également état des bons coups observés sur les lieux en termes de pratiques organisationnelles, administratives et professionnelles, de politiques d’accueil des résidents et d’activités de la vie quotidienne aussi bien qu’en matière d’adaptation des lieux aux besoins de la clientèle et d’aide et de soutien offert à la personne hébergée et à la famille dans l’étape de fin de vie.
Suivi
En dévoilant ces rapports, explique Mme Hébert, l’AQRP cherche à faire pression sur le Ministère, à qui on demande de rendre publics les plans d’amélioration prévus pour chaque CHSLD du Québec.
De fait, les directions de centre d’hébergement disposent de 45 à 60 jours, suivant la réception du rapport, pour mettre en œuvre une série de mesures qui permettra de corriger le tir.
En clair, chacune des recommandations contenues dans le rapport «devra être traitée dans le cadre d’un plan d’amélioration présentant les actions préconisées, ainsi que l’échéancier prévu pour atteindre les résultats escomptés», peut-on y lire.
Pour Nicole Hébert, la meilleure façon de s’assurer que les rapports ne soient pas tablettés est d’en informer la population.
«Les familles ne doivent pas se gêner d’en appeler au commissaire local aux plaintes et de porter à son attention toute situation jugée préoccupante», insiste-t-elle.
Voir autre texte: «La direction de trois résidences réagit».