Si elle applaudit le rétablissement des cotes de crues au niveau de 1995, elle souligne en revanche qu’il y a «encore beaucoup à faire dans la zone 0-20 ans».
Cette zone de grand courant est toujours frappée de plusieurs sévères restrictions, dont l’interdiction de construire en terrain vacant, rappelle-t-elle.
«Les gens qui ont acheté un terrain vacant au coût de 75 000 ou 80 000 $ avant le décret de 2013 ne peuvent que pique-niquer sur leur propriété», constate Mme Tremblay.
Celle-ci évoque une perte de jouissance et de valeur marchande considérable pour les quelque 400 propriétaires qui demeurent dans cette zone à forte récurrence d’inondation.
Qu’il suffise de citer le cas de Nancy Martini, qui aurait subi une perte estimée à 92 000 $ lors de la vente récente d’un terrain familial, dont elle avait hérité en 2014.
Le maire Marc Demers a pour sa part indiqué que la Ville poursuivait les négociations avec Québec afin d’assouplir la réglementation régissant les usages en zone vingtenaire.
Laval-Ouest et Fabreville
Si les cotes d’inondation des rivières des Prairies et des Mille Îles et la réglementation liées aux zones à récurrence 0-20 ans et 20-100 ans, décrétées par Québec en 2013, s’appliquaient à l’ensemble du territoire lavallois, c’est la partie située à l’extrême pointe ouest de l’île Jésus qui s’en est trouvée de loin la plus affectée.
«La configuration et la géomorphologie de la rivière des Mille Îles dans le secteur Laval-Ouest et Fabreville sont particulièrement complexes», explique Denis Fafard, haut fonctionnaire affecté à la Direction générale adjointe au développement durable à Ville de Laval. On y retrouve plusieurs îles et des hauts-fonds en plus d’un faible dénivelé, ce qui a une incidence directe sur la vitesse d’écoulement des eaux dans cette portion de la rivière, dit-il.
«C’est là où les écarts les plus significatifs entre les cotes de 1995 et celles de 2005 ont été observées.»