Cette relocalisation, dont on parle depuis une quinzaine d’années, demeure toutefois conditionnelle à un engagement financier de 3,8 M$ du gouvernement du Québec.
Même si aucun parti politique n’a accepté en campagne électorale de s’engager à financer la construction du BioCentre, la directrice générale du Musée, Guylaine Archambault, espère une entente «avant la relâche scolaire», signe que les négociations vont bon train avec les fonctionnaires liés aux ministères de la Culture et des Communications et de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie.
«Nous sommes confiants de recevoir les appuis requis pour boucler rapidement le budget de construction», affirme-t-elle.
Une contribution de 200 000 $ sollicitée tant auprès de Patrimoine Canada que de Tourisme Laval, via l’Entente de partenariat régional, compléterait un montage financier de 5 M$. La Ville de Laval a déjà allongé un million de dollars pour l’implantation de ce centre d’interprétation des sciences de la vie.
Pour le maire Marc Demers, il s’agit d’un investissement hautement stratégique en termes de diffusion, d’éducation et de vulgarisation des enjeux liés aux sciences de la vie, alors que Laval abrite la Cité de la biotechnologie et de la santé humaine du Grand Montréal.
Colocataire
Le nouvel édifice de 712 mètres carrés s’implantera dans l’ombre de la fusée Ariane 4 et sera relié au Cosmodôme, qui consacrera pour plus de 300 mètres carrés d’espaces exclusifs au BioCentre.
Qui plus est, le Musée des sciences de l’espace partagera avec son nouveau colocataire la rotonde du Cosmodôme comme lieu d’accueil, mais également la billetterie, la boutique et les vestiaires.
À cet égard, Marc De Blois, directeur général du Cosmodôme, a parlé d’un projet très porteur.
«Les institutions muséales ont pour défi de faire mieux avec moins et cette union va nous donner les moyens d’être encore meilleurs dans le développement de l’offre de services scientifiques.»
Mme Archambault a ajouté que cette mise en commun d’espaces et de services se traduit par «une petite empreinte écologique» dans le respect de la mission que poursuit son organisation.
Fréquentation doublée
Le déménagement du Musée Armand-Frappier, actuellement très à l’étroit dans un petit bâtiment du boulevard des Prairies, permettrait la consolidation d’un pôle sciences majeur, en réunissant deux musées phares de la région, mais également de doubler son achalandage.
Le projet prévoit une salle d’exposition, une salle multifonctionnelle et 4 laboratoires d’expérimentation, susceptibles d’offrir une programmation diversifiée à plus de 50 800 visiteurs et participants chaque année.
Incidemment, Merck Canada a annoncé une contribution de 250 000 $ sur 5 ans pour financer la programmation jeunesse du BioCentre. «Merck valorise depuis toujours l’éducation, particulièrement dans le domaine des sciences», a indiqué Nahal Nasseri lors du dévoilement de la maquette.