La fermeture du tunnel ferroviaire sous le mont Royal annoncée pour le 6 janvier en raison des travaux liés au Réseau express métropolitain (REM) rendra la vie impossible à des milliers d’usagers des lignes de train de Deux-Montagnes et Mascouche, et ce, pour les quatre années à venir.
Les mesures d’atténuation impliquant une série de correspondances entre différents modes de transport public doubleraient le temps de parcours pour atteindre la gare Centrale le matin et revenir à la maison après le travail.
Si bien que plusieurs grandes entreprises implantées au centre-ville de Montréal sont à repenser l’organisation du travail question de maintenir leurs effectifs, particulièrement en cette période de grande pénurie de main-d’œuvre.
Le télétravail fait évidemment partie de l’équation, mais ce n’est pas la panacée, laisse entendre Lidia Divry, directrice du Service du développement économique à la Ville de Laval, précisant qu’un bureau physique demeure un incontournable pour toute organisation digne de ce nom.
Opportunité à saisir
De concert avec les propriétaires et gestionnaires des immeubles à bureaux du territoire, l’équipe de Mme Divry est à plancher sur «une stratégie» pour convaincre ces entreprises à établir à Laval un bureau satellite.
«On veut les attirer pour les garder; on veut qu’elles restent et se développent ici», dit-elle, sachant qu’à la fin 2023 le REM reliera l’ouest de Laval à la gare Centrale en moins de 30 minutes avec des passages aux 5 minutes en période de pointe et 15 minutes en période hors-pointe.
Sans les nommer, Mme Divry mentionne que des sociétés montréalaises à la recherche de locaux se sont déjà manifestées autant auprès de son service que de gestionnaires d’espaces de bureaux à Laval.
La pression vient des employés et s’intensifie au fur et à mesure qu’avancent les travaux de ce gigantesque chantier lancé au printemps 2018, constate Lidia Livry.
«Laval est bien positionnée pour recevoir ces bureaux satellites; on a l’espace pour le faire», affirme la principale intéressée.
À preuve, le marché lavallois des immeubles de bureaux affichait un taux d’inoccupation de 15,2 % au 3e trimestre de l’année en cours, selon l’agence immobilière CBRE.
Enfin, rappelons que le marché de l’emploi fortement intégré du Grand Montréal fait en sorte que plus de 100 000 Lavallois gagnent leur vie… à Montréal. Un constat qui pourrait peser lourd quant au choix de la municipalité où les employeurs du centre-ville implanteront un bureau pour y accueillir leurs employés de la rive-nord.