Avec l’ouverture d’une première clinique de dépistage mobile, la formation de 300 préposés aux bénéficiaires et une présence accrue des équipes d’enquête d’épidémiologique, Laval se prépare pour faire face à la deuxième vague de COVID-19 prévue cet automne.
«D’après la façon dont les pandémies se sont produites dans le monde, on pourrait présager que quelque part pendant l’automne, il pourrait y avoir une deuxième vague de COVID-19», commente Dr Jean-Pierre Trépanier, le directeur de santé publique au Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Laval
Le CISSS de Laval assure se préparer pour avoir un portrait clair du nombre de personnes contaminées en tout temps, afin d’avoir suffisamment de ressources dans les hôpitaux et CHSLD du territoire.
Éclosions en milieu de travail
Selon Dr Trépanier, les équipes d’enquête épidémiologique seront attentives aux éclosions dans les milieux de travail, milieux de garde et même les camps de jour.
Rappelons qu’entre le vendredi 19 et lundi 22 juin, les restaurants, centres d’achat et camps de jour rouvriront leurs portes à Laval, comme partout dans le grand Montréal.
«Il y a déjà eu des éclosions en milieu de travail à Laval depuis le début du déconfinement, note Dr. Trépanier. Nos équipes épidémiologiques sont toujours à l’affut des nouveaux cas rapportés dans les entreprises.»
Quand un nouveau cas est enregistré, une enquête épidémiologique est faite auprès du personnel de l’entreprise touchée pour comprendre les circonstances de la transmission.
Également, les équipes font un suivi des gens ayant été en contact avec la personne contaminée dans la communauté, leur famille ou au travail.
Le directeur de santé publique de Laval n’écarte pas la possibilité d’envoyer des équipes de dépistage directement dans les entreprises, milieux de garde et camps de jour.
Se faire dépister
«Il y a eu beaucoup moins de cas de COVID-19 au cours des dernières semaines, mais le virus circule encore et on se prépare pour dépister tous les secteurs de Laval grâce à la nouvelle clinique de dépistage mobile», raconte Dr Jean-Pierre Trépanier.
La fin de semaine dernière, il y a eu une augmentation en moyenne de sept nouveaux cas de COVID-19 par jour et trois nouveaux décès sur l’île Jésus.
«On invite les Lavallois qui ont des symptômes à prendre rendez-vous ou à aller se faire dépister dans l’une cliniques du CISSS de Laval, souligne-t-il. Il sera important de maintenir les mesures préconisées depuis le mois de mars. Le port du masque est aussi fortement recommandé.»
Pendant l’été, la clinique de dépistage mobile fera le tour des différents quartiers lavallois. La clinique, qui se trouve actuellement au Centre Lausanne (Vimont), restera pendant deux semaines dans chaque quartier.
La clinique de dépistage à l’aréna Saint-François s’est terminée le vendredi 12 juin à cause d’une diminution d’achalandage. Toutefois, la clinique mobile prévoit passer par Saint-François plus tard durant l’été.
306 nouveaux préposés
Le CISSS de Laval formera pendant l’été 300 préposés aux bénéficiaires (PAB) qui seront prêts à travailler dès le début septembre dans les CHSLD publics de Laval.
«On ne sait pas encore quand il y aura de nouvelles réadmissions en CHSLD, mais du nouveau personnel sera formé cet été afin d’avoir assez de matériel et PAB pour l’automne», rapporte Dr. Trépanier.
Présentement, seulement 45 employés testés positifs à la COVID-19 sont absents du travail et une moyenne de 600 est revenue au travail.
«Aucun employé avec des symptômes ne doit rentrer travailler, affirme le directeur de santé publique de Laval. Les cadres ont la responsabilité d’envoyer ces personnes chez elles et les employés ont la responsabilité d’aviser leur gestionnaire s’ils ont des symptômes.»
Cependant, les employés asymptomatiques doivent rentrer travailler après les 14 jours de quarantaine. Il n’est plus nécessaire d’avoir deux tests négatifs pour autoriser le retour au travail des employés.