Réuni en assemblée extraordinaire mardi soir, le conseil municipal a adopté l’entente préparée par le comité de transition liée à la dissolution de la CRÉ et au transfert de ses responsabilités au Service de la vie communautaire et de la culture (VCC).
Ententes maintenues
D’emblée, le maire Marc Demers a tenu à rassurer les organismes communautaires et partenaires sociaux quant au maintien et au respect «de toutes les ententes et conventions signées [avec la CRÉ], et ce, jusqu’au 31 mars 2016».
Désormais, la Ville assume seule le leadership en matière de développement social et culturel, devenant ainsi une des premières régions à se conformer à la loi.
«L’internalisation des activités, des actifs et des ressources humaines de la CRÉ favorisera une meilleure cohésion sur le territoire», a soutenu M. Demers, tout en affirmant que les organismes du milieu ne souffriront aucunement des effets de la transition.
Effectifs
Afin d’assurer le suivi des ententes, cinq employés de la défunte organisation ont déjà été intégrés à l’appareil municipal. Deux autres suivront sous peu.
«Tous ceux qui avaient une garantie d’emploi et qui ont décidé de poursuivre leur carrière seront réintégrés comme on en avait pris l’engagement au moment de l’annonce du projet de loi 28», a fait valoir le maire.
Ceux-ci sont assurés de leur poste jusqu’au 31 décembre, alors que la Ville projette créer quelques nouveaux postes permanents pour 2016.
Quant à la directrice générale de la CRÉ, Manon Caron, identifiée au développement régional depuis une vingtaine d’années, elle a choisi de quitter pour la retraite. Idem pour le directeur général adjoint, Yves Roux.
Il y a quelques mois à peine, l’équipe de la CRÉ était composée de 22 personnes, dont pour la majorité des employés à contrats. Au terme de leur mandat respectif, ils ont tour à tour quitté l’organisation.
À coût pratiquement nul
Rappelons qu’avec la loi 28, Laval hérite de tout le développement régional social et cultuel, mais avec la moitié du budget qui était jusque-là consacré à la CRÉ.
En dépit d’un manque à gagner annuel avoisinant les 900 000 $, la Ville compte bien remplir sa mission à l’intérieur des sommes qui lui seront allouées.
Directeur général adjoint Services de proximité à Laval, Michel Byette souligne que la machine à la VCC portait déjà le volet du développement culturel.
«On travaille toujours dans une perspective à coût nul», explique-t-il.
Si les coupes dans le budget octroyé par le ministère des Affaires municipales sont sans appel, M. Byette entend bien relancer les discussions auprès de d’autres ministères en vue de renouveler certaines ententes, notamment celles liées à l’immigration et aux aînés.
À cet égard, l’assistant-directeur au Service de la vie communautaire et de la culture (VCC) et responsable de la transition, Jean-Pierre Tessier, reconnaît que la collaboration des ministères sera nécessaire.
«S’ils ne sont pas au rendez-vous, ça va être un peu plus compliqué, mais on est quand même capables de livrer», a-t-il terminé.