Voilà la première d’une série de «mesures préférentielles» prévue au Plan stratégique 2013-2022 que la Société de transport a dévoilé, le 25 mars.
Offrir des liaisons plus rapides est au cœur de cette planification, qui vise à «faire du transport collectif une alternative compétitive à l’automobile», a indiqué son directeur général, Guy Picard.
Les boulevards des Laurentides, Notre-Dame, de la Concorde et Curé-Labelle figurent également parmi les axes de transport collectif que la STL entend transformer éventuellement en corridors de bus à haut niveau de service (BHNS).
Dans le cas où des contraintes physiques empêcheraient l’implantation de voies réservées, la STL se tournerait vers des moyens plus légers pour faciliter le passage des autobus aux points de congestion, comme l’allongement du feu vert, une phase prioritaire de départ ou l’allongement des zones d’arrêt.
Axe prioritaire
Lourdement congestionné à l’heure de pointe du soir, le boulevard Le Corbusier est «un des axes les plus importants de la STL», a fait valoir pour sa part le directeur principal Développement, commercialisation et innovation, Pierre Lavigueur.
À preuve, pas moins de 14 lignes d’autobus empruntent ce corridor au cœur du parc industriel centre, en plus de desservir la population de Fabreville et Sainte-Rose.
Fait non négligeable, le boulevard Le Corbusier se prêterait plutôt facilement à l’implantation d’une voie réservée pour les autobus en site propre.
Un constat qui a été également pris en compte à la direction de la STL, considérant que le ministère des Transports s’est engagé, l’automne dernier, à financer entièrement les projets de cette nature qui seraient mis en place avant le 31 décembre 2016.
Selon l’analyse financière préliminaire, l’investissement de 5 M$ qu’il en coûtera pour cette voie réservée rapporterait quatre fois plus en économie d’opération et de temps, note M. Lavigueur.
À plus long terme, la STL prévoit implanter sur Le Corbusier des voies réservées centrales, qui relieraient le boulevard Dagenais à la station de métro Montmorency. Un projet qui totaliserait 25 M$.
Objectifs ambitieux
Dans un horizon de 10 ans, le déploiement de ce plan stratégique permettrait de hausser l’achalandage de 40 % et de réduire de 25 % ses propres émissions de gaz à effet de serre, a indiqué le président de la STL, David De Cotis.
Aux dires du directeur général, la réduction de l’empreinte écologique passerait essentiellement par l’acquisition d’une centaine d’autobus hybrides au cours des quatre prochaines années. Toujours selon Guy Picard, l’écoconduite de ses chauffeurs pourrait représenter jusqu’à 7 % d’économie de carburant.
Enfin, s’il voit en les autobus 100 % électriques la solution de l’avenir, M. Picard affirme que ce n’est pas avant cinq ans que ces véhicules à piles intégreront la flotte de la STL.