«J’ai deux enfants en parfaite santé, et je suis reconnaissant envers la vie. Être atteint du cancer pour un enfant c’est un drame, et ce l’est aussi pour ses parents.»
Alain Brouillard en est à son 4e Tour CIBC Charles-Bruneau. Il a parcouru pas moins de 320 km, les 4 et 5 juillet.
Avec lui, 36 autres participants formaientun pelotonse déplaçantentre Sherbrooke et Montréal, en passant par Sorel-Tracy, pour les enfants atteints du cancer ou actuellement en rémission.
«La première journée, c’est la plus dure, indique-t-il. Il y a beaucoup de côtes lors des 50 premiers kilomètres. Le lendemain, c’est plus plat et plus facile, et on peut rouler à 30 kilomètres/heure.»
Motivation
La motivation d’Alain Brouillard à participer à ce défi sportif d’une année à l’autre vient aussi de son jumelage avec Émilie, une jeune fille de 15 ans atteinte du cancer.
«J’ai fait la rencontre d’Émilie la deuxième année, et ça a été un coup de cœur, explique-t-il. Elle a eu deux cancers et a dû passer par le Centre de cancérologie Charles-Bruneau.»
Sa rencontre avec elle avant le Tour a d’ailleurs été un moment particulièrement fort pour lui. «C’est une fille drôle, allumée, mature et charmante, confie-t-il. Pour Émilie, mais aussi pour les autres enfants, nous sommes des héros. Ils savent que des cyclistes croient en eux, et sont là pour eux.»
Entraînement à Cuba
Ce résident d’Auteuil a entamé son entraînement en faisant du spinning chez lui, dès le début de janvier, à raison de trois à quatre fois par semaine. Il a d’ailleurs poursuivi son activité à Cuba, pendant une semaine.
«J’ai fait une boucle de 100 à 105 kilomètres chaque jour, fait savoir M. Brouillard. C’était un choc de température, il y avait des côtes et du vent. Tout était là!»
Collecte de fonds
À partir de plusieurs courriels envoyés et d’un souper-bénéfice, M. Brouillard a pu amasser une somme de 6300 $. L’objectif est initialement fixé à 5000 $ par la Fondation afin de pouvoir participer à ce défi sportif.
L’homme de 45 ans n’hésitera pas à faire à nouveau le Tour l’an prochain, pour une cinquième année. «C’est un gros investissement en temps et en argent, mais l’objectif me motive et je vais continuer», conclut M. Brouillard.