Plutôt qu’une campagne globale de dons, la fondation charitable associée au Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Laval a misé sur la présentation de 12 projets spécifiques demandant 1,8 M$ de financement en 2019.
«Le but est de démontrer les impacts concrets non pas de nos actions, mais de leurs dons», raconte Christine Girard, responsable des communications à la Fondation.
La difficulté, selon elle, se trouve dans le vaste domaine d’intervention des employés du CISSS. «L’hôpital Sainte-Justine a le mérite d’avoir une seule cause: les enfants, explique-t-elle. Nous, on a 32 installations et de nombreux enjeux.»
L’approche par projet permet d’identifier les besoins urgents dans le réseau lavallois.
«La santé touche tout le monde, puisque la maladie frappe si souvent, d’ajouter André Malacket, directeur général de la Fondation. Mais chacun a une cause qui lui tient plus à cœur.»
Équipements et recherche
Quatre demandes de dons concernent les technologies entourant les maladies. La Fondation souhaite procurer au bloc opératoire de l’hôpital lavallois un microscope en mini-chirurgie, des pompes à perfusion programmable et un BladderScan, qui mesure le volume de la vessie, permettant d’éviter l’insertion inutile de sondes.
Pour les femmes, l’acquisition de huit pompes à perfusion péridurale contrôlées par la mère à l’accouchement permettrait un meilleur soulagement de la douleur. De plus, un appareil d’imagerie en oncologie Faxitron, au coût de 250 000 $, pourrait aider la lutte contre le cancer du sein.
Finalement, l’organisme souhaite se procurer un système de télémétrie cardiaque pour surveiller les battements du cœur des victimes d’AVC. Le coût de l’ensemble des projets technologiques s’élève à près de 470 000 $.
Du côté de la recherche, 400 000 $ sont espérés pour du soutien à l’expérimentation et enseignement, ainsi que des bourses d’études.
«On existe et voici ce que votre argent fait.»
–André Malacket, directeur général de la Fondation
Enfance et vieillesse
Deux projets sont mis de l’avant pour encourager les saines habitudes de vie chez les aînés. Ainsi, le programme de Maintien de l’Autonomie et de la Santé chez les Aînés à Laval (MASA) nécessite 400 000 $, alors que les activités d’art-thérapie demandent 25 000 $.
Pour les enfants, des activités semblables sont au menu. Pour des sommes plus modestes, des projets sont prévus en zoothérapie, musique, sport, musicothérapie et stimulation. «Les projets à 10 000 $ sont aussi importants que ceux à 400 000 $», précise M. Malacket.
Afin d’améliorer les services offerts au Centre de protection de l’enfance et de la jeunesse de Laval, deux projets prévoient le réaménagement de locaux et l’achat de matériel d’apaisement.
Pour la motivation scolaire, le Projet Clé prévoit le financement de 28 étudiants suivis par des mentors d’ici 2020, avec des montants annuels de 8000 $ pour la poursuite des études. Il s’agit d’un investissement de 240 000 $.
Handicaps
Jugée vétuste, l’unité Tournesol de la Résidence Louise-Vachon est visée par la Fondation pour une réfection au coût de 300 000 $. Cette ressource vient en aide à une clientèle présentant un trouble grave du comportement.
Pour les personnes vivant avec un trouble du spectre de l’autisme, un projet de musicothérapie est présenté.
En plus de témoigner sur l’impact des dons, les projets encouragent les employés du CISSS de Laval. «Ça donne du sens à leur travail», conclut Mme Girard.