Conformément à une des recommandations de l’Institut de la gouvernance des organisations privées et publiques (IGOPP), figurant dans un rapport déposé en juin 2014, la Ville verra à élaborer en 2015 une Politique de gouvernance, puis à se doter d’un Secrétariat et d’une Commission, laquelle sera multipartite et relèvera directement du conseil municipal.
L’ÉNAP dans le coup
Au cabinet du maire, on indique que des spécialistes de l’École nationale d’administration publique (ÉNAP) accompagneront le Service du contentieux à travers toutes les étapes de cette démarche, qui vise essentiellement à resserrer les mécanismes de reddition de comptes.
C’est d’ailleurs l’un des 25 chantiers organisationnels qui retiendront l’attention des professeurs de l’ÉNAP au cours des prochains mois. Rappelons que cette organisation a été mandatée dans la foulée de la réforme majeure des pratiques et des processus de l’ensemble de l’appareil municipal, à laquelle s’emploie l’administration Demers depuis son arrivée au pouvoir.
Ainsi, contrairement à ce qu’a laissé entendre le maire à la séance du conseil du 13 janvier, il faudra, au mieux, attendre à l’été pour assister à la mise en place du Secrétariat et connaître la composition de la Commission permanente de la gouvernance.
Rapport confidentiel
Conseiller de l’opposition officielle, Michel Trottier a demandé au maire Demers de rendre public le rapport de la Direction générale quant aux suites à donner aux recommandations formulées par l’IGOPP, et ce, malgré qu’il ait été déposé et discuté lors d’une rencontre à huis-clos du comité exécutif.
«Est-ce qu’on a quelque chose à cacher?» a questionné le représentant d’Action Laval, rappelant que ce sont «nos sociétés paramunicipales» dont il est question.
On se rappellera que le directeur général de l’Institut de gouvernance, Michel Nadeau, recommandait la suppression de près d’une dizaine d’organismes et entités externes, dont Laval Technopole qui, depuis janvier, a été rapatrié au sein de la structure municipale.
Quant au sort qui attend les autres sociétés paramunicipales jugées non pertinentes par l’IGOPP, l’analyse et la réflexion se poursuivent, explique la directrice des Communications à la Ville, Marie Gendron. «Disons que le gouvernement nous a pris un peu de court avec l’abolition de la CRÉ [Conférence régionale des élus] et du CLD [Centre local de développement]», explique-t-elle, ajoutant que la priorité a été donnée à la création d’une Direction adjointe au développement économique.
Quant au rapport émanant de la Direction générale, la Ville n’a pas l’intention de le rendre public. «C’est de la gestion interne. Ce serait contre-productif de rendre publiques des hypothèses, qui ne pourraient que créer de la confusion et de l’insécurité dans les organismes [concernés]» a indiqué le porte-parole au cabinet du maire, François Brochu.
Organismes à éliminer
Dans un rapport déposé en juin 2014, l’IGOPP proposait notamment d’éliminer les organismes et sociétés paramunicipales suivants:
– Laval Technopole
– Cité de la culture et du sport de Laval
– Cité du savoir
– Agriculture Laval (AGRIL)
– Complexe Multi-Sports de Laval
– Fondation du Centre de la nature de Laval
– Centre d’expositions horticoles et commerciales de Laval
– Fonds Soutien Laval et Gestion du Fonds de soutien Laval