La Banque du Canada a annoncé, le 29 janvier, qu’elle baissait le taux cible du financement à un jour à 3,00%.
Il s’agit d’une baisse de 0,25% par rapport au taux précédent de 3,25%.
Le taux officiel d’escompte s’établit plutôt à 3,25%, tandis que le taux de rémunération des dépôts pointe à 2,95%.
La Banque annonce aussi son plan pour achever la normalisation de son bilan, et ainsi mettre fin au resserrement quantitatif. Elle recommencera à acheter des actifs au début de mars, de manière graduelle au départ afin que son bilan se stabilise et se mette ensuite à croître modestement, au rythme de la croissance de l’économie.
Par ailleurs, une incertitude plus élevée que d’habitude entoure les projections présentées dans le Rapport sur la politique monétaire de janvier «étant donné l’évolution rapide des politiques publiques et en particulier la menace des droits de douane par la nouvelle administration américaine», peut-on lire par communiqué.
«Puisqu’il est impossible de prédire la portée et la durée d’un conflit commercial potentiel, la prévision de référence fournie dans le Rapport a été établie en supposant l’absence de nouveaux droits de douane», peut-on lire.
Selon la projection du Rapport, la croissance de l’économie mondiale devrait rester autour de 3% au cours des deux prochaines années.
Situation mondiale
L’expansion prévue de l’économie américaine a été revue à la hausse, surtout en raison de la plus forte consommation. Dans la zone euro, la croissance sera probablement modérée, la région subissant des pressions concurrentielles. En Chine, les récentes mesures de politique publique mises en place stimulent la demande et soutiennent la croissance à court terme, même si des défis structurels demeurent.
Depuis octobre, les conditions financières ont connu une évolution divergente d’un pays à l’autre, note la Banque du Canada. Le rendement des obligations américaines a augmenté, sous l’effet de la forte croissance et de l’inflation plus persistante.
Par contre, au Canada, les rendements ont légèrement baissé. Le dollar canadien s’est considérablement déprécié par rapport au dollar américain, ce qui reflète en grande partie l’incertitude entourant les échanges commerciaux et la vigueur généralisée de la monnaie américaine.
Les prix du pétrole ont été volatils et se sont établis, ces dernières semaines, environ cinq dollars au-dessus des niveaux postulés dans le Rapport d’octobre de l’instance économique.
Au Canada
Ici, les baisses passées de taux d’intérêt ont commencé à stimuler l’économie. La Banque du Canada croit que le récent renforcement de la consommation et de l’activité sur le marché du logement devrait se poursuivre. Les investissements des entreprises demeurent toutefois faibles.
Les perspectives en ce qui a trait aux exportations sont soutenues par les nouvelles capacités d’exportation de pétrole et de gaz.
Les conditions du marché canadien du travail restent également détendues, le taux de chômage s’étant établi à 6,7% en décembre. On note que la croissance de l’emploi s’est raffermie ces derniers mois, après avoir été inférieure à celle de la population active pendant plus d’un an. Les pressions sur les salaires, qui se sont avérées tenaces, montreraient certains signes d’atténuation.
La Banque prévoit d’ailleurs un renforcement de la croissance du produit intérieur brut (PIB) en 2025. Cependant, étant donné la plus lente expansion démographique attribuable à la réduction des cibles d’immigration, la croissance du PIB et la croissance potentielle seront plus modérées qu’escompté dans le Rapport d’octobre.
La Banque prévoit maintenant qu’après avoir affiché une progression de 1,3% en 2024, le PIB croîtra de 1,8% en 2025 et en 2026, ce qui est un peu supérieur à la croissance potentielle. L’offre excédentaire dans l’économie devrait ainsi se résorber graduellement sur l’horizon de projection.
L’inflation mesurée par l’indice des prix à la consommation (IPC) reste plutôt près de 2%, et affiche de la volatilité en raison de la suspension temporaire de la TPS et de la TVH sur certains produits de consommation.
La hausse des frais de logement est encore élevée, mais se modère graduellement, comme prévu par la Banque du Canada.
Une vaste gamme d’indicateurs, y compris les résultats des enquêtes sur les attentes d’inflation et la distribution des variations de prix parmi les composantes de l’IPC, donnent à penser que l’inflation sous-jacente est près de 2%. La Banque prévoit que l’inflation mesurée par l’IPC sera autour de la cible de 2% au cours des deux prochaines années.
L’inflation se situe quant à elle autour de 2% et l’économie est en situation d’offre excédentaire.
Notons que la prochaine date d’établissement du taux cible du financement à un jour est prévue le 12 mars 2025. (N.P.)
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