Le 31 janvier, Diane Lamarre, porte-parole du Parti québécois en matière de santé, d’accessibilité aux soins et de soutien à domicile, était de retour dans les bureaux de MNL, sur le boulevard de la Concorde Est, pour réitérer son appui, après une première visite avec le député de Québec solidaire Amir Kadhir, en septembre.
«C’est inexplicable, a-t-elle martelé sur le refus du Ministère de financer l’organisme lavallois, sans raison valable. Il n’y a toujours pas de bons arguments [pour expliquer cette décision]. C’est comme si on voulait punir les jeunes familles et les citoyens de Laval.»
La députée de Taillon a fait valoir le taux de naissance sur l’île en un an (4251), le plus haut en province, et les 1525 inscriptions que le regroupement a reçu en 2016-2017. «Guy Ouellette a déposé une pétition à l’Assemblée nationale et c’est resté lettre morte. On ne comprend pas l’attitude du ministre. Il y a des dizaines de millions de dollars en coupes et ça se ressent sur le terrain. Mieux-Naître à Laval écope directement. Je suis une nouvelle grand-maman, je comprends parfaitement la période de vulnérabilité vécue par les parents», mentionne celle qui avait invité Gaétan Barrette à visiter les locaux de MNL, mais sans succès.
Pas de résolution
En octobre dernier, le conseil municipal de la Ville s’était rangé derrière l’organisme en adoptant à l’unanimité une résolution demandant un financement adéquat pour le seul centre de ressources périnatales présent sur l’île. La Municipalité s’était également engagée à défrayer le loyer de MNL jusqu’au 31 mars, ce qui représente 31 755 $. Après cette date, les locaux pourront être loués à un nouveau locataire.
Lysane Grégoire avait aussi demandé au CISSS de soutenir sa cause auprès du ministre, mais le conseil d’administration «a pris la décision unanime de ne pas adopter la résolution présentée pour l’organisme Mieux-Naître à Laval […]», peut-on lire dans un document remis à MNL, dont la partie pouvant expliquer ladite décision a été caviardée.
En lever de rideau de conférence de presse, Lysane Grégoire est revenue sur l’importance de maintenir les services offerts par MNL «lors d’une période névralgique pour les parents».
«Cela fait deux ans que nous sommes en mode survie. Nous avons besoin d’une subvention récurrente couvrant 75 % du budget global d’opération. Nous faisons des demandes au ministre Barrette qui nous réfère au CISSS parce qu’il dit que c’est aux régions à déterminer les besoins. Nous avions des signes encourageants du CISSS au début, mais maintenant, il persiste à dire que l’offre est adéquate à Laval [avec ses services]», a expliqué Mme Grégoire, faisant valoir que «Laval est la seule ville, parmi les 11 municipalités les plus populeuses au Québec, à ne pas avoir d’organisme communautaire spécialisé en périnatalité pour ses familles».
Plusieurs parents ont assisté au point de presse en appui à l’organisme, eux qui ne veulent absolument pas voir MNL disparaître au printemps. «Je ne comprends pas, a déploré une jeune maman. On ne se sent pas soutenus. J’ai l’impression que nous sommes ignorés et qu’on veut nous punir, sans raison.»
Une autre a témoigné de l’importance de Mieux-Naître à Laval dans sa vie. «L’organisme m’a sauvée lorsque j’ai fait une dépression post-partum. Oui, j’ai une famille, oui j’ai un médecin, mais je suis venue ici pour briser l’isolement et jaser avec d’autres mères. Mieux-Naître à Laval, ce sont des ressources fiables et je trouve déplorable qu’on ne veuille pas nous écouter.»
Offre complète et adéquate
Le Centre de santé et services sociaux (CISSS) de Laval persiste et signe: ses services en périnatalité sont complets, adéquats et rencontrent bien les besoins des familles sur le territoire.
Dans un courriel envoyé au Courrier Laval, le CISSS indique que «l’offre de service en périnatalité (0-2 ans) s’est développée avec un réseau d’organismes communautaires». Il fait valoir un montant de 516 000 $ investi annuellement auprès de ces partenaires dont le mandat est «d’offrir plusieurs services pour les jeunes parents et leurs nouveau-nés, en complément de ses services de base. À Laval, les services en périnatalité se sont développés autrement que par l’entremise d’un centre de ressources en périnatalité (CRP)».
Le Centre ajoute que «Laval est la deuxième région au Québec où les organismes communautaires sont les plus financés. Par conséquent, les nouvelles familles lavalloises ont accès à l’ensemble des services en périnatalité.»
Information confidentielle
Interrogé sur le caviardage du document remis à Mieux-Naître à Laval, le CISSS répond que «Selon la Loi sur l’accès à l’information, les discussions du C. A., à huis clos, sont confidentielles».
On écrit aussi qu’il «est généralement reconnu dans le réseau des organismes communautaires que le CISSS de Laval finance bien ses organismes communautaires avec qui, d’ailleurs, le CISSS de Laval entretient d’excellentes relations».
Le 31 janvier, Diane Lamarre, porte-parole du Parti québécois en matière de santé, d’accessibilité aux soins et de soutien à domicile, était de retour dans les bureaux de MNL, sur le boulevard de la Concorde Est, pour réitérer son appui, après une première visite avec le député de Québec solidaire Amir Kadhir, en septembre.
«C’est inexplicable, a-t-elle martelé sur le refus du Ministère de financer l’organisme lavallois, sans raison valable. Il n’y a toujours pas de bons arguments [pour expliquer cette décision]. C’est comme si on voulait punir les jeunes familles et les citoyens de Laval.»
La députée de Taillon a fait valoir le taux de naissance sur l’île en un an (4251), le plus haut en province, et les 1525 inscriptions que le regroupement a reçu en 2016-2017. «Guy Ouellette a déposé une pétition à l’Assemblée nationale et c’est resté lettre morte. On ne comprend pas l’attitude du ministre. Il y a des dizaines de millions de dollars en coupes et ça se ressent sur le terrain. Mieux-Naître à Laval écope directement. Je suis une nouvelle grand-maman, je comprends parfaitement la période de vulnérabilité vécue par les parents», mentionne celle qui avait invité Gaétan Barrette à visiter les locaux de MNL, mais sans succès.
Pas de résolution
En octobre dernier, le conseil municipal de la Ville s’était rangé derrière l’organisme en adoptant à l’unanimité une résolution demandant un financement adéquat pour le seul centre de ressources périnatales présent sur l’île. La Municipalité s’était également engagée à défrayer le loyer de MNL jusqu’au 31 mars, ce qui représente 31 755 $. Après cette date, les locaux pourront être loués à un nouveau locataire.
Lysane Grégoire avait aussi demandé au CISSS de soutenir sa cause auprès du ministre, mais le conseil d’administration «a pris la décision unanime de ne pas adopter la résolution présentée pour l’organisme Mieux-Naître à Laval […]», peut-on lire dans un document remis à MNL, dont la partie pouvant expliquer ladite décision a été caviardée.
En lever de rideau de conférence de presse, Lysane Grégoire est revenue sur l’importance de maintenir les services offerts par MNL «lors d’une période névralgique pour les parents».
«Cela fait deux ans que nous sommes en mode survie. Nous avons besoin d’une subvention récurrente couvrant 75 % du budget global d’opération. Nous faisons des demandes au ministre Barrette qui nous réfère au CISSS parce qu’il dit que c’est aux régions à déterminer les besoins. Nous avions des signes encourageants du CISSS au début, mais maintenant, il persiste à dire que l’offre est adéquate à Laval [avec ses services]», a expliqué Mme Grégoire, faisant valoir que «Laval est la seule ville, parmi les 11 municipalités les plus populeuses au Québec, à ne pas avoir d’organisme communautaire spécialisé en périnatalité pour ses familles».
Plusieurs parents ont assisté au point de presse en appui à l’organisme, eux qui ne veulent absolument pas voir MNL disparaître au printemps. «Je ne comprends pas, a déploré une jeune maman. On ne se sent pas soutenus. J’ai l’impression que nous sommes ignorés et qu’on veut nous punir, sans raison.»
Une autre a témoigné de l’importance de Mieux-Naître à Laval dans sa vie. «L’organisme m’a sauvée lorsque j’ai fait une dépression post-partum. Oui, j’ai une famille, oui j’ai un médecin, mais je suis venue ici pour briser l’isolement et jaser avec d’autres mères. Mieux-Naître à Laval, ce sont des ressources fiables et je trouve déplorable qu’on ne veuille pas nous écouter.»
Offre complète et adéquate
Le Centre de santé et services sociaux (CISSS) de Laval persiste et signe: ses services en périnatalité sont complets, adéquats et rencontrent bien les besoins des familles sur le territoire.
Dans un courriel envoyé au Courrier Laval, le CISSS indique que «l’offre de service en périnatalité (0-2 ans) s’est développée avec un réseau d’organismes communautaires». Il fait valoir un montant de 516 000 $ investi annuellement auprès de ces partenaires dont le mandat est «d’offrir plusieurs services pour les jeunes parents et leurs nouveau-nés, en complément de ses services de base. À Laval, les services en périnatalité se sont développés autrement que par l’entremise d’un centre de ressources en périnatalité (CRP)».
Le Centre ajoute que «Laval est la deuxième région au Québec où les organismes communautaires sont les plus financés. Par conséquent, les nouvelles familles lavalloises ont accès à l’ensemble des services en périnatalité.»
Information confidentielle
Interrogé sur le caviardage du document remis à Mieux-Naître à Laval, le CISSS répond que «Selon la Loi sur l’accès à l’information, les discussions du C. A., à huis clos, sont confidentielles».
On écrit aussi qu’il «est généralement reconnu dans le réseau des organismes communautaires que le CISSS de Laval finance bien ses organismes communautaires avec qui, d’ailleurs, le CISSS de Laval entretient d’excellentes relations».